Enquête sur l’AF-447: retour à la case départ!

5 jours après la disparition de l’Airbus A330 d’Air France qui reliait Rio à Paris, l’enquête avance à (tout) petits pas.

Mais dans la confusion des différentes hypothèses et des premiers éléments de l’enquête, faisons le tri entre ce qui est sûr et ce qui l’est moins.

– Quelques certitudes –

- 24 messages d’anomalies, de pannes ou d’arrêt de système (ACARS) ont été envoyés par l’Airbus dans les dernières minutes avant sa disparition. C’est ce qu’annonce ce samedi le BEA (bureau enquêtes et analyses). Ces messages automatiques ont été reçus par Roissy. Ils font état de plusieurs pannes et incidents successifs touchant des appareils de mesures et le système de pilote automatique.

- 70.000km² d’océan ont été survolés par des avions de l’armée française. C’est 3 fois la superficie de la Bretagne”, complète Le Figaro. Et pour ce faire, détaille le quotidien, “un Falcon 50, deux Atlantique 2 et un avion de détection Awacs” se relaient depuis mercredi pour poursuivre les recherches.

- Des moyens sous-marins vont venir renforcer le dispositif. Le sous-marin nucléaire français ‘L’Emeraude’ a été dérouté vendredi pour rejoindre la zone supposée de la disparition de l’avion. Et des “moyens d’écoute” vont être mis à disposition par les Etats-Unis, sur des navires déjà situés dans la région des recherches.

– Et beaucoup de doutes… –

- On ne sait toujours pas où se trouve l’avion. Le Brésil avait affirmé avoir découvert des restes de l’A330. Ce jeudi, les autorités militaires qui ont repêché ces débris à la surface de l’océan ont finalement reconnu qu’ils n’avaient rien à voir avec l’avion d’Air France.

- Rien n’est sûr, côté météo. On a parlé jusqu’alors de perturbations importantes. Mais ce samedi, le directeur général adjoint de Météo France, Alain Ratier, a expliqué qu’au vu des relevés infrarouges de la zone, on ne pouvait pas “conclure au caractère exceptionnel” des conditions météorologiques rencontrées par l’Airbus A330, selon Le Nouvel Obs.

- On ne retrouvera peut-être jamais les boîtes noires. Les enquêteurs expliquent ce samedi que la balise reliée aux enregistreurs et qui permet leur localisation a très bien pu se détacher. “On ne peut pas exclure que l’on ne retrouve pas les enregistreurs”, a affirmé Paul-Louis Arslanian, directeur du BEA.

- Et que sait-on de l’hypothèse d’un attentat ?

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a expliqué ce vendredi qu’on ne “peut pas exclure cette hypothèse”. Pourtant, à l’Elysée, personne ne semble y songer. “Tous les services de renseignement se sont penchés sur le cas” explique un collaborateur de Nicolas Sarkozy au Parisien. “Pour l’heure, il n’existe aucun indice de préparation d’un attentat ni aucune revendication”.

Ce samedi le BEA affirme, pour sa part, que l’hypothèse d’une bombe “n’est pas exclue à 100%” mais n’est “pas très cohérente”.

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