Voici quelques données sur la dérive de ces trackers baissiers, en complément de cet article d'octobre 2008.
CAC
BX4
L40
07/01/2009
3346
93,25
18,23
05/06/2009
3339
77,2
18,1
variation
-0,21%
-17,21%
-0,71%
Eurostoxx
BXX
08/01/2009
2516
70,82
05/06/2009
2503
58,36
variation
-0,52%
-17,59%
La dérive sur le BX4 et le BXX (pendant que les indices servant de support à ces trackers étaient quasiment inchangés) s'est élevée à environ 17% sur la période allant du 7/1/2009 au 5/6/2009.
Sur ces 17%, environ 6% peuvent être expliqués par les dividendes (le CAC dividendes réinvestis a progressé de 3% entre le 7/1/2009 et le 5/6/2009, ce qui provoque une baisse associée de 6% du tracker baissier BX4 à levier 2, dont le cours est basé sur le CAC dividendes réinvestis).
Il reste donc 11% dus principalement à la dérive par "beta-slippage", ce qui nous donne une dérive de plus de 2% par mois.
Il faut donc compter lorsque la volatilité est forte (ce qui a été le cas de façon générale depuis le début de l'année), avec une dérive d'environ 2 à 2,5% par mois sur ces trackers (hors effet dividende, qui est le plus sensible sur la période de distribution allant de mars à mai). Ce ne sont donc pas des produits adaptés à la conservation de positions de longue durée, la durée optimale de détention ne dépasse pas quelques semaines à 2 mois, dans le cadre d'une gestion active par aller-retours.
Il y a d'autres supports évitant ce phénomène de beta-slippage (notamment le contrat future CAC40), mais qui ne sont pas éligibles au PEA et demandent en contrepartie une gestion plus pointue de la position et d'accepter d'avoir un levier qui varie.