Magazine Cinéma
Synopsis :
Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l'entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège...
Critique :
Alléché par le retour du grand Sam Raimi dans le film de genre et par les critiques positives quasi-unanimes, dont celle de Jango, quelle ne fut pas ma déception au regard de ce Drag Me To Hell qui m'a déçu sur bien des points.
Pourtant tout démarrait bien : après une première scène à l'ancienne assez moyenne, les 20 premières minutes sont quasi-parfaites, avec une exposition rapide et complète de la trame narrative, une scène excellente de la première confrontation entre Lohman et la vieille gitane, et surtout un affrontement hilarant dans la voiture, laissant augurer le meilleur.
Oui mais voilà, à partir du moment où l'héroïne va commencer à être persécutée par l'esprit vengeur, on tombe dans une platitude assez désarmante. Même si Raimi a clairement voulu rendre hommage aux vieux films de genre et à ses propres Evil Dead, les clichés utilisés pour faire sursauter sont assez fatigants. Portes qui grincent, ombres qui se déplacent, casseroles qui s'entrechoquent, visages horribles apparaissant pour faire sursauter : que du vu et revu et pas de quoi foutre la trouille, contrairement à ce que j'ai pu lire.
De plus Raimi réutilise de nombreuses fois les mêmes effets (le mouchoir maléfique qui se colle au pare brise, les choses qui rentrent dans la bouche de Lohman, les fameuses apparitions de visages) tant et si bien que ce matraquage répétitif est vite saoulant et déçoit de la part d'un réalisateur dont l'inventivité n'est plus à prouver.
Et que dire du scénario qui se traine, d'un Justin Long complètement effacé, et d'une fin aussi baclée que très médiocre ( on voit le coup de l'enveloppe venir à 10 km et pourtant Raimi base tout son final dessus : autaznt dire que les scènes au cimetierre sont hyper longues!).
Pourtant j'ai apprécié de nombreux points, notamment les scènes de vie sociale et les scènes grand guignolesques pour le coup super drôles (tous les passages crados et humoristiques sont excellents), mais justement, ce qui ne fonctionne pas dans le film ce sont toutes les scènes censées inquiéter, voire horrifier. A ce titre, la séance d'exorcisme est poussive au possible.
Alors je sais qu'on va me dire que tout est exagéré et fait exprès, mais cela ne doit pas être un prétexte à négliger l'aspect "appliqué" du film et à soigner ce scénario feinéant, car en l'occurence, trop de clins d'oeils tuent le clin d'oeil. Mais bon, comme je n'étais pas un aficionados des Evil Dead 1 et 2, mon ressenti sur le film semble assez logique, tout comme celui de ceux qui ont adoré.
Bref, Drag Me To Hell constitue pour moi une des plus grosses déceptions de 2009 : un film honnête (c'est quand même Sam Raimi derrière la caméra!) mais loin de l'attente suscitée. D'ailleurs, je doute que l'accueil ait été si bon si un inconnu avait fait ce film...
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