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Le fondement même de toute la subtile richesse sonore de ce groupe
Publié le 05 juin 2009 par GabnewsPhotos de Caribouj à voir sur Flickr (cliquez sur la miniature pour l'agrandir)
Sur "Just Another Ordinary Blog"
[Karkwa] / Répercussion
Extraits :
(....) Ainsi, l'édition 2009 de ce projet s'est-elle fondée sur la collaboration du groupe [Karkwa], dont les préoccupations et l'engagement vis à vis des jeunes en rupture sociale sont dépeintes dans leur dernier opus, Le Volume du Vent (2008) pour lequel le groupe s'est vu décerner un prix au Gala de l'ADISQ.
Le concert, ayant eu lieu le 03 juin dernier, fut l'occasion de découvrir en live l'un des groupes les plus intelligents et créatifs de la scène indépendante francophone québécoise actuelle et d'expérimenter visuellement la richesse de leur univers sonore et musical.
Sans avoir été mauvais, ce spectacle n'avait cependant rien d'exceptionnel et je n'y ai pas ressenti la charge émotive à laquelle je m'attendais à l'écoute de leurs albums et pourtant si bien transmise dans leurs compositions. Le groupe a offert une très bonne prestation en soit et a tout le mérite d'avoir su composer (de part leur excellence musicale et un bon ingénieur du son) avec l'acoustique médiocre de la salle. Mais leur performance demeurait somme toute assez mécanique et le publique n'était que trop peu réceptif, s'enflammant d'avantage à l'arrivée des jeunes percussionnistes en herbes ayant accompagné le groupe le temps de deux morceaux (À la Chaîne et Combien). Certes, me direz-vous, la soirée était en leur honneur et mes attentes vraisemblablement inappropriées eu égard au thème de fond de la soirée.
Ceci dit, la magie a tout de même bien pris le temps de certains morceaux, en particulier L'épaule Froide, superbement interprétée et enrichie d'expérimentations vocales tant naturelles que synthétiques dignent d'un Patrick Watson, et Le Coup D'état, morceau que j'ai souvent boudé mais très agréablement redécouvert en live. Mention spéciale au claviériste François Lafontaine et au percussionniste Julien Sagot dont les rythmiques et sonorités minimalistes (rien de moins pour un groupe qui se revendique de Steve Reich) sont le fondement même de toute la subtile richesse sonore de ce groupe. (...)
publié le vendredi 5 juin 2009