la grande marée, l'isoloir et un scaphandrier

Publié le 01 juin 2009 par Pjjp44








A l'heure où nous mettons sous presse, il est important pour la cohérence et l'éthique -sans déconner- propre à ce blogomaton de préciser que cette bafouille a été pré-digérée, il y a déjà quelques jours de celà. La rédaction ayant entamé un replis stratégique dans les caves, suite à l'annonce, pour le week-end à venir de deux débarquements côtiers, le premier normand-américain et pour le deuxième ??? c'est pas répertorié à l'insee, on sait juste qu'il sera géant,sur l'estuaire et sans nul doutes également embouteillé.
Vous savez ce que c'est...on prend de ces petites habitudes!!!
Et parmi celles ci, en ce qui me concerne, il en est une tout à fait locale au doux nom de "grande marée". Vous me direz: " dans le coin c'est courant et il n'y a qu'à se baisser toute l'année pour ramasser." Je vous répondrais "certes" et encore je voudrais t'y voir le dos vouté sur les rochers mais passons ;
façon de m'exprimer sur une coutume nazairienne d'une presque dizaine d'années consistant au samedi d'un début juin à dérouler des nappes de couleur sur la plage, à poser tables et bancs en pagaille sur le front de mer et à attendre que ça prenne.
Et ça fermente drôlement bien figurez vous, on voit ainsi arriver progressivement légions familiales et troupes organisées, des autonomes du bout de table, des verres solitaires , des cubis groupés... et jeunes et vieux et tout ce qui va entre, déambulent, saucissonnent, ripaillent, débouchent de partout et s'interpellent sous la brise printanière des bords de la promenade.
C'est une simple et jolie fête- du genre "qu'il fallait y penser", et on est d'autant plus content lorsque quelqu'un y pense, surtout que d'habitude on préfère quand "ils" (nous) oublient de penser.
Heu!..vous me suivez là?
Pour que les repas de fête se lient en "bonnes compagnies" cette année sont nominées: SDF, 2 rien merci, Elastic, Makadam Kanibal, los Gingers, bulles de zinc et les échassiers de Kagbéma , Zéphyrologie , David Moreno, Les Lutins Réfractaires . Et si vous voulez d'un autre papier tout aussi consensuel consistant sur la marée qu'elle est grande, je vous renvoie à juin 2008 sur ce même blog-répétita et ptêt même à 2oo7 mais là je n'ose à buzet. et à votre santé.
Le lendemain de jour pré saucissoné- les bureaux de vote sentant bon l'europe du marché ouvriront exeptionnellement toute la journée et par arrêté préfectoral pour une opération portes ouvertes et dents blanches avec un voyage à bruxelles pour les gagnants tout de même s'il vous plait. Et alors bien sur, comme le veut la tradition et la déontologie du dimanche, chacun est libre de participer , on peut jouer sans passer de commande, pêcher sans remords, bronzer sous UV ou au creux de l'isoloir rougir de son courage.
Un peu plus tard, dans les rues ceinturées par les flots les forces insoupçonnées d'un scaphandrier nourri aux algues et d'une petite fille géante des cimes vont réconcilier la poésie avec la foule des grands jours ... et si l'Europe a hélas, ses rêves bien écornés, il est reposant, rassurant et plein d'autres hi! han! de toujours constater que lorsqu'on sait parler à notre coeur d'enfant, on répond sans hésiter! et c'est le pied! enfin je trouve et...chaussé de pataugas de préférence si vous voulez suivre la parade car il faudra et c'est bien fait tiens! se garer très loin "venez à moi les petits marcheurs". Là dessus je branche le pilote automatique ,vitesse de croisière, soyons zen et la météo nous le rendra-
bateau-critique:
En 2007- et ici même- que dale ou alors rien que de la critique concernant le grand show aquatique et contemporain concocré par un génial inventeur d'espaces. et appelé "ESTUAIRE".
Ce phénomène particulier se reproduisant tous les deux ans, et appréhendant les formes sous un angle un peu plus arrondi, je vais donc cette année dire tout le bien que je pense de cette déambulation sur les bords de loire ce qui est déjà en soit une aventure sympa mais "imaginez" avec des mise en scène d'artistes dégagés, ça impressionne -"grave"- comme ils disent quand ils ont plus rien à dire.
Ah si, j'allais oublier cela ne m'empèchera quand même pas de répéter qu'un grand pollueur devant l'éternel et nos côtes reliés est un des financeurs de cette biennale fantastiquement géniale, alors forcément ça laisse toujours une vieille trace de cambouis qu'accroche au fond de la poésie...
Obamah beach tout le monde descend!
je m'en vais de cet instant ,en tha-lasso, prendre le taureau par les cornes et soignez mes contradictions, c'est tout faux, mais un jour il faut forcément une chute
alors celle ci ou une autre...