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Martin Biron a reçu autant d'appels dans une soirée que de rondelles dans un match depuis que le nom de Ray Emery circule à Philadelphie.
« Les journalistes de Philadelphie n'arrêtent pas de me téléphoner pour obtenir ma réaction et connaître mes intentions avec les Flyers », a dit le gardien québécois à Radio-Canada Sports, jeudi.
Son avenir, Biron le voit toujours à Philadelphie aux côtés de ses bons amis Daniel Brière et Simon Gagné. Le directeur général Paul Holmgren pourrait toutefois en décider autrement.
« Si on peut s'entendre sur un nouveau contrat avant le 1er juillet, je serais vraiment content, mais le plafond salarial cause un véritable problème à Philadelphie, mentionne Biron. Ce sera difficile pour eux de me trouver une place. J'aime beaucoup les Flyers et je voudrais rester ici, sauf que je comprends aussi la réalité du hockey et du plafond. »
Sans gardien sous contrat, les Flyers ont déjà un peu plus de 56 millions d'investis pour la prochaine saison. Avec un tel montant, ils peuvent dire adieu à la flexibilité si le plafond baisse aux alentours de 55 millions, comme prévu.
« Déjà l'an dernier, nous avons souffert du plafond salarial, se souvient Biron. Certains soirs, nous avons retourné Claude Giroux dans la Ligue américaine juste pour sauver quelques milliers de dollars. Nous avons également renvoyé Luca Sbisa dans le junior pour le rappeler en séries quand son contrat n'était plus comptabilisé. »
Avec les lourds contrats aux Brière (8 millions), Gagné (5,25), Mike Richards (5,6), Jeff Carter (5,25), Scott Hartnell (4,2), Joffrey Lupul (4,25) et Kimmo Timonen (7), les Flyers auront sans doute les poches vides pour les deux gardiens l'an prochain.
Épier les autres équipes
Biron, qui empochait 3,5 millions la saison dernière, pourrait fort bien devenir joueur autonome le 1er juillet. L'attaquant Mike Knuble suivra également son coéquipier.
À quelques jours de la date fatidique, le gardien de 31 ans regarde ses options.
« Tu regardes à gauche et à droite pour savoir où tu pourrais aboutir, mais en même temps tu ne peux rien prédire. L'an dernier, je ne pensais pas que Huet allait partir de Washington ou que Théodore quitterait le Colorado. »
Redevenu un gardien numéro un depuis son départ de Buffalo pour Philadelphie en février 2007, Biron voit encore plusieurs bonnes saisons devant lui.
« Si je dois devenir joueur autonome le 1er juillet, je le ferais à un bon moment dans ma carrière, à 31 ans. J'embarque dans les meilleures saisons de ma carrière. Les gardiens entre 30 et 35 ans connaissent souvent leurs meilleurs moments, puisqu'ils ont plus de maturité et d'expérience. »
En 55 matchs l'an passé, Biron a enregistré une fiche de 29-19-5, avec une moyenne de 2,76, une efficacité de ,915 et 2 jeux blancs.
Le cas Emery
Bon prince, Biron ne voit pas d'un mauvais oeil l'arrivée d'Emery à Philadelphie.
Mais croit-il à un retour en force du gardien controversé?
« Ah, ça dépend toujours de l'individu, affirme-t-il après une longue hésitation. S'il décide de se prendre en main, il peut le faire. Il doit comprendre que le talent ne dicte pas tout dans la LNH. C'est un mélange de plusieurs ingrédients qui font de toi un bon joueur.
« Certaines personnes se mettent dans des situations plus problématiques que d'autres, mais il mérite une deuxième chance. S'il réussit, il ne sera pas le premier à en avoir bénéficié. »
(Source : Yahoo)