Paru le 2009-06-05 12:11:00
France - Mercredi, Jean-Louis Borloo a annoncé que le troisième réacteur nucléaire de type EPR, évoqué par Nicolas Sarkozy en début d'année, ne verra pas le jour d'ici 2020. Le gouvernement a fait le choix d'investir dans les énergies renouvelables a-t-il rappelé.
Au regard "des besoins énergétiques nouveaux", l'implantation d'un troisième réacteur nucléaire de type EPR ne sera pas nécessaire d'ici 2020, a déclaré le ministre chargé de l'Écologie, Jean-Louis Borloo. En effet, d'après les estimations, la consommation d'énergie devrait rester stable en France au cours des 10 prochaines années.
"Deux EPR ont d'ores et déjà été décidés" et seront implantés à Flamanville dans la Manche et à Penly, en Seine-Maritime, a rappelé Jean-Louis Borloo. Deux nouveaux réacteurs qui devraient suffire à répondre aux besoins énergétiques du pays. "Les deux EPR permettront de faire face à tous les aléas qui peuvent influer, d'ici 2020, sur le parc de production ou sur l'évolution de la demande" assure-t-il.
Il n'est cependant pas exclu que la question de l'implantation de ce troisième réacteur soit à nouveau envisagée si l'Agence de sûreté nucléaire refusait de prolonger la durée de vie des centrales déjà existantes au-delà de 30 à 40 ans.
Aux États-Unis, plusieurs réacteurs ont ainsi obtenu l'autorisation de fonctionner jusqu'à l'âge de 60 ans. En France, la moyenne d'âge des réacteurs est de 22 ans, précise l'AFP.
Et Jean-Louis Borloo d'insister sur les objectifs énergétiques de la France pour lutter contre le changement climatique : "La révolution énergétique française, c'est économie d'énergie, économie d'énergie, économie d'énergie, et développement très puissant des énergies renouvelables" a-t-il déclaré.