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L’informel, un danger pour notre république ?

Publié le 05 juin 2009 par Pslys

Il est difficile de ne pas être tenté de faire des amalgames. J’avoue en toute modestie que je n’ai pas des preuves irréfutables de ce qui suit.

Mon impression est qu’il y a des signaux qui ne trompent pas !

En effet que se passe-t- il dans notre chère République pour que l‘informel y gagne du terrain ?

Pour s’ en sortir des individus sont obligés d’ activer le système D : la débrouille d’autant plus que leur dignité est assez forte pour les amener à s’en sortir par eux- même ,tout en évitant de porter préjudice à la société.

Ils sont de plus en plus nombreux à  créer des types d’économies de subsistance comme la récup des encombrants et la vente dans les marchés aux puces ou dans les braderies.

Cela me renvoie à des choses vues lors de ma jeunesse au Sénégal. Où des pauvres pour vivre s’organisent dans les décharges publiques pour créer une activité qui leurs permettent de récolter quelques » sous » pour se nourrir !

D’autres deviennent des vendeurs ambulants au centre ville de Dakar,nous en avons d’ ailleurs quelques exemples en Italie ou à Paris au trocadéro.

La faiblesse de l’ Etat providence dans ce type de pays  en voie de développement est un fait.  Elle se caractérise surtout par leur état de pauvreté. Et c’est un des éléments d’explication de la situation.

Quand même, nous sommes dans un pays développé, donc riche et  me trouver à constater des situations intolérables de cette nature m’est insupportable.

Je ne franchirai pas le pas de dire qu’il faille de » l’ assistanat à tout va ».

Il me semble que nous devons tout faire pour que notre cher pays réagisse. Car garantir la solidarité c’est aussi amener chaque citoyen à participer aux efforts de solidarité nationale.

Il est urgent que nous nous penchions sur cette question et avancer des propositions concrètes pour éviter que ce système D vienne se greffer à celui de l’économie parallèle et nous mène vers des situations inextricables pour ne pas dire contradictoire avec nos valeurs.

Cette situation remet de manière réelle la question de la redistribution des richesses, celle de l’ETAT providence au goût du jour.

Nous socialistes avons inventé le RMI , la droite le RSA ;mais ces dispositifs ne sont pas des réponses satisfaisantes pour enrayer  la montée de la pauvreté ,quid de celle des travailleurs pauvres.

Je pense qu’il sera indispensable  de créer les conditions nécessaires et suffisantes à  garantir des revenus décents en phase avec notre devise républicaine.

A cet effet j’oserai avancer la piste d’explorer les expériences des économies solidaires,des associations caritatives etc….,pour créer des statuts qui rendent  leurs dignités aux individus en leur permettant d’ être contributifs à l’ effort de solidarité nationale, comme tout un chacun et ne pas tout faire reposer sur le bénévolat.

A y réfléchir  de plus prés le système des petits frères des pauvres n’est pas très éloigné de ce qui est fait par certains individus de façon isolée..

Notre pays ne peut- il pas se permettre de créer de vrais emplois autour des familles qui ,pour survivre ont besoin des banques alimentaires .

Pourquoi ne pas créer des entreprises subventionnées qui produisent  et qui redistribuent avec les mêmes exigences que les associations comme les restos du cœur !

D’autant plus qu ils ne seront pas dans un secteur concurrentiel. Pour ceux qui auront des craintes pour l emploi des autres. Car les produits sont en général des dons.

Mes  contradicteurs me diront que nous pensons encore à des mesures d’assistances ; je leur dirai tout simplement que la dignité d’ un homme c’ est  une valeur forte ,et qu’ il appartient aussi à la société de créer les conditions qui permettent à chacun d’ entre - nous de pouvoir l’ affirmer.

Donc je préfère une organisation structurée et solidaire à une société où l‘informel gagne du terrain parce que, pour vivre les gens doivent se débrouiller pour survivre.

La débrouille permet à son HOMME  de manger ;mais il est important de donner à chacun d’ entre-nous la possibilité de faire perdurer notre système de sécurité sociale donc de pouvoir  garantir le système par répartition.

Pour conclure, que les choses  soient  bien claires, je n’ai absolument rien contre toutes ces personnes qui se débrouillent comme elles peuvent bien au contraire.

Cette croissance du système D me fait plus penser à des pays en voie de développement et mon souhait est de voir mon pays reprendre le dessus et s’organiser de manière à permettre à chacun de pouvoir vivre dignement sans forcément avoir recours à la débrouille. Et,que les puces  et les braderies soient plus des moments de respiration et de liberté.


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