Je termine à peine Combray, première partie du premier tome de la Recherche du temps perdu, de Proust. Mon silence s'est étiré sur plus de temps que je ne pensais. J'ai multiplié les relectures, les révisions-dernière-minute pour les examens, prenant assez peu le temps de continuer à lire pour moi. J'aurais pu essayer de faire des petites notes sur les ouvrages lus dans le cadre des cours et qui m'avaient plus ou moins plu, mais après avoir noirci des pages et des pages dessus durant des dissertations, l'envie m'a, bizarrement, manqué. A présent, ma liberté recouvrée, j'ai ouvert divers livres sans pouvoir me décider. J'ai Lulu de Champsaur en cours, mais je l'ai relativement délaissé pour la prose de Proust, qui me berce. J'ai plusieurs mois qui s'ouvrent devant moi, de toute façon. J'espère en profiter question lectures ... Et venir en parler ici ensuite. Je vous laisse sur une des nombreuses phrases qui ont accroché mon regard, durant ma lecture.
"Ses yeux noirs brillaient et comme je ne savais pas alors, ni ne l'ai appris depuis, réduire en éléments objectifs une impression forte, comme je n'avais pas, ainsi qu'on dit, assez ''d'esprit d'observation'' pour dégager la notion de leur couleur, pendant longtemps, chaque fois que je repensai à elle, le souvenir de leur éclat se présentait aussitôt à moi comme celui d'un vif azur, puisqu'elle était blonde : de sorte que, peut-être si elle n'avait pas eu des yeux aussi noirs - ce qui frappait tant la première fois qu'on la voyait - je n'aurais pas été, comme je le fus, plus particulièrement amoureux, en elle, de ses yeux bleus."
A très bientôt, j'espère.