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Comment Sarkozy a planté les cérémonies du 6 juin...

Publié le 05 juin 2009 par Juan
Comment Sarkozy a planté les cérémonies du 6 juin...Bien sûr.
Qui en douterait ?
Nicolas Sarkozy a invité, puis insisté auprès de Barack Obama afin qu'il vienne se montrer sur les plages de Normandie la veille du scrutin européen. Le monarque Français en a même oublié d'inviter la Reine d'Angleterre, pourtant seul témoin européen de cette importance statutaire du second conflit mondial à être encore en vie... Un comble !
Sarkozy pense à lui
François Bayrou a fustigé la démarche: "C'est une mise en scène pour que les élections du 7 juin apportent quelques voix de plus sur des thèmes qui sont censés mobiliser  l'électorat de l'UMP". Eva Joly (Europe Ecologie) a estimé qu'il "privatise notre mémoire collective, il privatise cet événement".
L'affaire normande est aussi un boomerang pour Sarkozy. Comme le note Cédric Omert (Marianne2), : "Oublier d'inviter la Reine Elisabeth II. S'obstiner dans son oubli en le justifiant étrangement. Et finir par changer d'avis sous la pression du Président américain. Une chose sûre, s'il ne s'est pas fait humilier, Nicolas Sarkozy s'est ridiculisé tout seul. " Lait d'Beu renchérit : "Le Président tenait à un tête à tête avec Obama, ce qui l'a conduit à écarter de fait la reine Elisabeth. Mauvaise pioche. Finalement, c'est le Prince Charles qui accompagnera Gordon Brown".
Comment Sarkozy a planté les cérémonies du 6 juin...Obama pense à autre chose
Barack Obama semble prendre son déplacement français avec lucidité et recul. le clou de son voyage n'est pas la promenade-hommage sur les plages normandes. Il a  pour l'instant décliné tout dîner officiel avec le Monarque français. En revanche, sa courte visite de 48 heures en Arabie Saoudite puis en Egypte était autrement plus attendue : dans une interview diffusée mardi sur Canal+, il a ainsi et surtout déclaré : «les Etats-Unis et le monde occidental doivent apprendre à mieux connaître l'islam. D'ailleurs, si l'on compte le nombre d'Américains musulmans, on voit que les Etats-Unis sont l'un des plus grands pays musulmans de la planète» (...) «Ce que j'essaye de faire, c'est de créer un meilleur dialogue pour que le monde musulman puisse mieux comprendre comment les Etats-Unis, mais plus généralement le monde occidental, conçoivent certains problèmes difficiles, tels que le terrorisme ou la démocratie».
Mercredi, Obama était à Ryad. Les attentes du monde musulman sont immenses. Huit années de Bushisme ont laissé des séquelles. Vis-à-vis de Sarkozy, l'attitude était inverse. François Mitterrand ou Jacques Chirac jouissaient d'une belle cote auprès du monde musulman. Nicolas Sarkozy avait tenté, de façon curieuse, un rapprochement avec l'Amérique dans les derniers jours de l'administration Bush. Quel intérêt pouvait-il avoir à se rapprocher ainsi de l'épouvantail du monde ?
Jeudi, Barack Obama avait autre chose en tête que les gesticulations narcissiques de NicolasSarkozy. Il s'adressait au monde musulman, au Caire. Là-bas, il a expliqué que l'Amérique n'avait aucune vélléité de s'installer en Irak; qu'Israël devait cesser ses colonisations ; que "Le Coran dit que quiconque tue une personne, tue l'humanité entière"; que la situation des Palestiniens était "intolérable". Obama a rappelé que «L'Amérique ne sera jamais en guerre contre l'Islam, néanmoins nous lutterons contre les extrémistes qui sont une menace pour la sécurité».
De belles paroles, dont on attend les actes, évidemment.
Mais, quelle importance pouvait revêtir un dîner avec Carla et Nicolas à coté de ces enjeux ?
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