On va pouvoir en faire quelque chose !

Publié le 04 juin 2009 par Angie21

Quand je dis aux gens que ma grand-mère était une très connue harpiste et mon grand-père un grand violoniste à l'Orchestre Philharmonique de Varsovie, un blanc s'installe soudainement, suivi de l'impression qu'ils sont face à une héritière digne de ce nom. Des yeux ébahis d'avoir devant eux une talentueuse enfant. Voire carrément, la petite-fille de.
Sauf que dans ma famille, certains gênes ont du sauter plusieurs générations.
Que je sois une petite-fille, ça c'est une certitude. Que je sois une héritière quelconque, ça aussi. Mais alors que je possède le moindre talent dans la musique, ça c'est moins évident.
Bien sûr, je suis capable de faire un solo de triangle ou accompagner les Gipsy Kings avec des maracas, je suis même capable de trouver le bouton On d'un synthé Bontempi, mais là s'arrêtent mes talents de musicienne.


Pourtant mes géniteurs ont essayé de faire de moi une enfant prodige. Tenaces qu'ils étaient et persuadés qu'avec un coup de pouce "on va pouvoir en faire quelque chose".
Un jour, en rentrant de l'école, en lieu et place d'une commode, un piano avait pris place. J'ai bien sûr posé la question "c'est quoi ?". Loin de se décourager, père et mère ont répondu d'une seule voix "un piano", comme pour s'assurer que cette information s'imprime bien dans le fond de ma mémoire.
J'ai même eu droit à des leçons privées par un élève du Conservatoire de Lausanne. Je me souviens de deux choses, celle que ces leçons ont pris fin aux bout de six mois, ma motivation à devenir une future Andrée Rieu n'a pas résisté au temps et puis, j'ai surtout souvenance que mon professeur, outre le port de pullovers ringards, fouettait du bec.

C'est dire si j'étais intéressée.

Un jour peut être, je vous dirais pourquoi je suis blacklistée des courts de tennis. Père a même dit "on va rien pouvoir en faire".

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