Au terme de sa tournée des lycées et après la publication de son rapport, Richard Descoings n’a que des amis. Il faut dire que le Directeur de Sciences-Po évoque plus qu’il ne propose, livre de banales pistes et évite de se coltiner les choses qui fâchent. Après avoir écarté l’idée de « semestrialisation » et d’enseignement modulaire, Descoings s’interroge, sans en dire plus, sur l’orientation des élèves. Les plus « croyants » indiqueront que le rapporteur propose des semaines banalisées ainsi que des parrainages entre lycéens et collégiens mais chacun sait qu’une fois passées à la moulinette de telles propositions devraient ressembler à des caricatures.
Revalorisation de l’enseignement technique et technologique, promotion de la filière littéraire en déclin, encouragement de l’apprentissage des langues vivantes, Richard Descoings est un élève doué, pas toujours courageux qui pouvait donc mieux faire.
En vérité, le rapport en question est un vivier pour idées générales. « Diminuer les heures de cours », « baisser le nombre d’élèves par classe », « initier les lycéens à la prise de parole et à l’expression orale », « introduire de l’aide méthodologique » … sont autant d’excellentes remarques mais était-il nécessaire de visiter, pendant 2 heures, 80 établissements répartis sur 76 départements, pour formuler de telles généralités ?
On pourrait dire que la mission du soldat Descoings est plutôt une réussite quand on se rappelle l’état des lycées après les mobilisations contre Darcos. Cela étant, conscient de la situation, Richard Descoings ne fait pas le malin. Il vient de remettre son rapport comme on livre une pizza trois fromages. On sonne à la porte, on fait un sourire et on remonte sur le scooter. La preuve, Descoings a presque explicitement indiqué sur RMC Info son refus de prendre la succession de Darcos. La parenthèse Descoings est refermée, les problèmes…