Une chronique de Broots
Ce n'est pas tant le fond (plutôt bon mais assez classique dans le genre) que la forme qui marque. En effet, Ari Folman a choisi d'illustrer son propos à l'aide d'images animées, un "documentaire d'animation" comme il le
dit lui-même (voir ICI un entretien passionnant), afin d'éviter l'ennui et de solliciter l'imaginaire des spectateurs.
Et ça marche ! Cette image magnifique, peu colorée (le noir et jaune est à tomber) est sublimée par
une merveilleuse partition musicale parfaitement intégrée.
Le rythme lancinant parcouru de flashs de violence secoue, émeut, alerte, fait réagir, et nous
plonge en profondeur dans cette phase du conflit israélo-palestinien encore assez méconnue (au
moins par moi).
Le réalisateur parvient à retranscrire cette histoire (fondée sur sa propre vie) avec impartialité, ouverture d'esprit et objectivité. Le sujet et le contexte étaient suffisamment casse-gueule pour le signaler et s'en réjouir.
Je n'en dis pas plus pour ceux qui, comme moi il y a encore 2 heures, seraient à la
traîne et ne l'auraient encore pas vu.
Un très grand film, qui se termine sur des images et photos réelles d'époque qui me font encore
froid dans le dos...
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