L'histoire
Jeanne, plongée dans l'écriture d'un premier roman, constate des changements mystérieux autour d'elle et voit son corps se transformer... Son entourage ne semble pas s'en apercevoir.
Troublée, elle découvre chez sa mère une photographie qui la met sur la trace d'une femme, en Italie. Jeanne, désormais transformée, y trouvera la clef d'un étrange passé...
Mon avis
Le précédent film de Marina De Van comme réalisatrice, Dans ma peau, était très dérangeant et pour ma part assez dur à regarder, j'avais eu du mal à aller au bout. Celui-ci est totalement différent, plus grand public même s'il est assez spécial et fait un peu figure d'ovni. L'ambiance y est particulière, mystérieuse de bout en bout et qui par moment peu faire penser à David Lynch et à Mulholand Drive. Avec l'héroïne (ou les héroïnes) on se pose une foule de questions qui n'a de réponse que dans les dernières minutes. Difficile de parler du film sans divulguer la résolution de l'intrigue. Techniquement c'est plutôt bien fait, la mise en simple reste simple et discrète, tout comme les effets spéciaux à peine visible donc réussis. Le scénario, s'il tient en haleine, a quand même quelques baisses de régimes et l'on est parfois à deux doigts de l'ennui. Les deux actrices principales nous offrent de belles prestations. Sophie Marceau est un plus convaincante que dans ses autres films de l'année (L'autre côté du lit, Lol), une fois n'est pas coutume. Monica Bellucci a la partie du personnage le plus consistant et s'en sort tout de même la mieux. A noter la présence de l'excellente Brigitte Catillon, excellente actrice, trop peu présente sur les écrans. Les personnages masculins sont des faire-valoir et les acteurs sont du coup très en dessous, même si Thierry Neuvic reste toujours aussi charmant.
Un film mystérieux. Parfois agaçant, parfois ennuyeux, parfois passionnant. Un portrait de femme en quête d'identité. Pour le reste à vous de le découvrir. Les aficionados des deux actrices y trouveront leur compte, tout comme ceux qui aime les intrigues bizarres. Pour les cartésiens, vous pouvez passer votre chemin.