Certes ce chiffre n’est qu’une projection donnée par les chercheurs de la London School of Economics and Political Science mais bon à moins d’un renversement de tendance spectaculaire, je vois mal comment pourrait être remonté un écart de près de 70 sièges en moins de 4 jours… Ah si avec l’appel des anciennes gloires (Jospin, Schröeder, Delors…) bref les mêmes qui ont été justement incapable de repenser la social démocratie si ce n’est en se pliant aux desideratas du libéralisme d’alors.
Cette fin de campagne aura été comme tout son déroulement, morne plaine dans un monde en plein chaos et avec au final la reconduction de Barroso... beau symbole…
C’est tout le paradoxe, comme si en fait, la vieille Europe avait été épargnée par la crise… oui comme si… car la réalité est beaucoup plus sombre pour les centaines de milliers de salariés (probablement de millions en fin d’année dans les années suivantes) qui eux sont touchés de plein fouet.
Alors que Bayrou crie à la manipulation de sondages qui le mettent en mauvaise posture (il est significatif que je parle de lui et non MoDem), tout cela semble bien dérisoire. Au fond, cette ruade m’apparaît plus comme un homme qui sait, à force de personnalisation de ce scrutin européen (point trop n’en faut), que de son résultat de dimanche dépendra son avenir.
En dessous de 12%, François Bayrou n’est plus l’homme au centre du jeu pour battre Nicolas Sarkozy en 2012. Dès lors le choix n’en sera que plus difficile, soit définitivement s’extirper d’une certaine droite encore bien présente même au sein du Modem, soit retourner gros jean comme devant dans sa famille d’origine ou… dans ses terres béarnaises pour ressasser sur son destin personnel.
Des pronostics ? non, simplement je crains que l’abstention soit encore une fois le premier parti de France avec des politiques qui bien entendu ne manqueront pas de s’apitoyer sur ce petite mort démocratique, et les projecteurs éteints ne feront rien pour changer cette situation…