Tourisme spatial de Guy Laliberte, la fondation One drop et le Cirque du Soleil

Publié le 04 juin 2009 par Raymond Viger

Guy Laliberté, propriétaire du Cirque du Soleil va annoncer en conférence de presse son départ pour l’espace. À bord d’une fusée Soyouz TMA-16, Guy Laliberté visitera la Station spatiale internationale (ISS).

Le point de presse de Guy Laliberté devrait se tenir simultanément à l’Expocentre International de Moscou ainsi que dans les bureaux de l’Agence spatiale canadienne. Les voyages dans l’espace pour les touristes civils tels que Guy Laliberté sont organisés par Space Adventures.

La fortune de Guy Laliberté

Guy Laliberté est milliardaire. Une fortune évaluée à 2,5 milliards. Sans compter que le Cirque du Soleil continue à lui fournir des revenus constants, tout en augmentant de valeur. Guy Laliberté a l’argent pour se payer ce voyage et y retourner autant de fois qu’il le veut. Pas de problème du côté financier avec une fortune qui est égale à celle de Richard Branson, le propriétaire de Virgin.

Fondation One drop et un voyage spatial, compatible?

Ce qui me tracasse en apprenant une telle nouvelle c’est la compatibilité de la mission de la Fondation One drop que Guy Laliberté a créée et un voyage dans l’espace.

La Fondation One Drop est sensible à l’accès des peuples à l’eau, mais aussi tout ce qui touche la pollution de l’eau. Pour reprendre 2 citations de la Fondation One Drop:

À lui seul, un litre d’huile de graissage peut contaminer un million de litres d’eau. Cependant, il suffit d’un effort, même s’il ne paraît qu’une goutte d’eau dans l’océan, pour changer de mauvaises habitudes de gestion de l’eau ou donner accès à de l’eau potable.

Un voyage dans l’espace ça fait combien de pollution? C’est l’équivalent de combien d’huile de graissage qui se retrouvera dans la nature?

Tous les ans, 150 millions de piscines olympiques remplies d’eau non traitée sont déversées dans l’environnement.

Si on pollue pour des voyages dans l’espace pour faire des recherches ou installer des équipements qui amélioreront les conditions de vie des peuples, c’est un demi mal. Mais si les citoyens milliardaires tels que Guy Laliberté ou Richard Branson s’amusent à faire du tourisme spatial, la pollution créée ne servira pas la communauté.

Prix Nobel de la Paix

Je ne suis pas en grippe contre Guy Laliberté. Je l’ai déjà proposé pour un prix Nobel de la Paix, conseiller pour le président des États-Unis. La création de la Fondation One Drop, sa vision de changer l’implication communautaire et la pression que Guy Laliberté avait mise sur les gouvernements chinois et arabes en avait été les motivations.

Je suis un grand rêveur. La Fondation One Drop fera la diffusion sur son site Internet du point de presse de Guy Laliberté annonçant son voyage dans l’espace. J’ose espérer que Guy Laliberté se ravisera et qu’il y annoncera que, pour protéger l’eau de la planète, il n’encouragera pas la pollution de ce voyage spatial.