La mondialisation a son film-monde : à sortie multiple (salles de cinéma, télévisions, Internet), le même jour, sur l'ensemble de la planète, et qui a pour objet le monde lui-même "vu du Ciel", concept yannus bertranien ou necht. Vu du ciel - comme nous ne pouvons le voir, mais comme peuvent le voir les oiseaux (Mallarmé : je sens que des oiseaux sont ivres d'être parmi l'écume inconnue et les cieux), ou "Dieu". Et que révèle "le sens de la hauteur" ? : la profondeur de ce qui existe, les liens permanents entre les flux de matières et des êtres vivants, et ce qui éclate dans le regard de l'homo sapiens sapiens, le multiple et son Unité, dans "la Beauté". Mais voilà : les "bergers de l'être" seraient aux abonnés absents, dans l'ère-ire technique, si peu gardiens-protecteurs et si manipulateurs sans conscience. Home dit le contraire, la conscience est là. Et elle existe depuis des décennies - il faut se souvenir de la candidature de René Dumont, en 1974, raillé par celles et ceux qui plus de trente ans plus tard, oseront faire un "Grenelle de l'environnement" en donnant des leçons à la planète entière. Car si la planète Terre souffre de son pilote humain, c'est que celles et ceux qui ont les rênes des pouvoirs se moquent bien des vies et de leurs problèmes et souffrances (il ne faut pas oublier que, quelques mois après la plus grave crise mondialisée, les indicateurs de la Bourse continuent d'être claironnés partout et examinés tels des augures). Et celles et ceux qui se piquent d'"écologie", explicitement ou indirectement (par des modes de vie, de consommation) acceptent que les décideurs du monde restent celles et ceux qui sont responsables de cette situation... Une question reste tue : est-ce que cette situation n'est-pas intrinsèquement liée au développement par essence catastrophique de l'homo mâle sapiens et singulièrement dans sa forme occidentale, fixée et valorisée par la noblesse européenne au cours du Moyen-Age ? Et sur cela, le film ne montrera rien, restera aveugle...