Dans la récente affaire qui a vu un enfant être auditionné à la gendarmerie de Courdimanche (Val d’Oise) pour avoir agressé l’un de ses camarades , c’est comme souvent l’audition par la gendarmerie, et non l’agression elle-même, qui a suscité l’indignation. Bien que les parents de l’enfant de huit ans agressé aient indiqué qu’ils avaient rencontré l’équipe pédagogique et les parents de l’élève en cause au préalable, sans succès, la plainte a été considérée comme excessive par la FCPE et le secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano. Le secrétaire général de la principale fédération de parents d’élèves a déclaré que c’était là «la conséquence directe du discours sécuritaire du gouvernement depuis quelques mois et surtout depuis une quinzaine de jours» (sic). Quant à Mme Morano, pourtant mise en cause, elle a estimé que «le bon sens des parents devrait prévaloir», qu’«il ne faut pas aller à la gendarmerie quand on est capable de résoudre les problèmes soi-même». On en oublierait presque les vrais responsables, à savoir les parents de l’élève en cause et l’équipe pédagogique de l’école.
Plutôt que de rappeler aux parents et au corps enseignant leur responsabilité, on préfère accabler ceux qui la leur rappellent. Dans un tel contexte, comment envisager de mettre un terme à la violence dans les écoles ?