C'est pas la taille qui compte

Publié le 04 juin 2009 par Pascal Boutreau

Roger !! Roger !! Roger !!!!!! Allez Rodgeur, on lâche rien hein... Mangé tout cru le p'tit Monfils... Au tour de Jean-Martin de La Poutre alias Juan-Martin Del Potro... Enfin j'espère même si je crains que l'Argentin soit d'une autre consistance que le Français...

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Après de nombreux rebondissements et quelques prises de têtes (oui oui au pluriel... vous n'imaginez pas une seconde ce qu'il faut faire et encaisser pour défendre le triathlon...), direction donc Belfort pour les Championnats de France de triathlon longue et courte distances. A cette occasion, vous devriez avoir un quart de page consacré à un petit "comparatif" entre les deux formats dans le journal de ce vendredi. Enfin j'espère...

L'idée n'est évidemment pas de dire que l'un est meilleur que l'autre. Selon nos sensibilités, on a forcément plus d'affinités avec l'un que l'autre. Perso, vous vous doutez bien que le long est davantage ma tasse de thé. Mais pas question une seule seconde de considérer l'Ironman ou le long comme le "vrai" triathlon. Les efforts nécessaires pour performer au plus haut niveau sont tout aussi gigantesques sur le court que sur le long.

Après avoir appelé pas mal de personnes, on s'aperçoit que le nerf de la guéguerre entre les deux familles se résume surtout en un mot : drafting. Pour les non initiés, le drafting c'est la possibilité de rouler en peloton et donc de se protéger bien au chaud, à l'abris du vent par exemple et d'attendre trankillou la course à pied pour envoyer les watts. ce drafting se retrouve sur les épreuves de courte distance. Mais que ce soit Julien Loy, double champion du monde LD, Frédéric Belaubre, triple champion d'Europe CD, Yves Cordier, cinq fois vainqueur d'Embrun, tous s'accordent sur la complémentarité des deux formats, partant du principe qu'il en faut pour tout le monde.  

En ce qui concerne les France, les paris sont ouverts. On commence par les filles. Sur le court, Jess Harrison a réalisé une telle démonstration dimanche dernier à Madrid (3e), qu'elle semble difficile à aller chercher. La densité des filles étant évidemment moindre dans un championnat de France que sur une Série mondiale, Carole Péon aura évidemment son mot à dire puisqu'elle devrait pouvoir compenser son retard en natation et pouvoir partir à pied en même temps que Jess. Sur le long, également samedi, peu de concurrentes. Perso, je glisse une tite pièce sur la Niçoise Christelle Robin devant Delphine Pelletier.

Chez les mecs, difficile de définir des favoris. Sur le court (dimanche), ça va chauffer entre Laurent Vidal, Tony Moulai et allez, je prends le pari Greg Rouault. Sur le long, là encore pas mal de clients avec les habitués comme Stephan Bignet, Charly Loisel ou Gilles Reboul et un nouveau venu sur ce format, Stéphane Poulat. Double champion du monde LD, Julien Loy m'a confié ne pas être très optimiste suite à des gros problèmes de santé dans sa préparation. "Je sais ce qu'il faut pour être prêt et là, je suis loin du compte", m'a t'il raconté. A suivre.

Et tant que je suis dans le triathlon, je vous signale la sortie de la nouvelle formule de Trimag. Je n'ai strictement aucun intérêt dans ce mensuel, mais quand les choses sont bien faites il faut le dire et c'est le cas je trouve de cette nouvelle formule (et pas seulement pour sa une plutôt... séduisante).

En photo, voici extraite de www.triathlon.org, la photo-finish de la course féminine de Madrid. 0''03 de différence entre la Néo-zélandaise Andrea Hewitt, victorieuse, et la Suédoise Lisa Norden. Imaginez cette arrivée lors de la course olympique. Trois centièmes de seconde, soit rien, et un destin peut basculer...

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Un petit point sur la suite de la saison... ça y est, je me suis décidé pour La Plagne... Je me suis finalement inscrit sur... l'Ultra 6000D et ses 110 bornes. Le Merell et surtout les courbatures qui avaient suivi m'avaient un peu fait hésiter sur la nature et la faisabilité du défi. Après quelques jours de réflexion, je n'ai évidemment pas pu résister et je m'élancerai donc sur le grand format... L'inscription est lancée. Mais d'ici là, je vais vite acheter des bâtons pour tenter d'alléger un peu les descentes. Très franchement, ça va être chaud... Les barrières horaires ne laissent pas trop le temps de lézarder (26 heures, temps maxi autorisé) mais le décor, au coeur du Parc de La Vannoise s'annonce grandiose. Alors let's go... même pas peur !

D'ici là, deux rendez-vous triathlon avec dès dimanche le CD de Belfort et le 21 juin le LD du lac des sapins... Vu le peu de vélo que j'ai au compteur, les journées vont sans doute paraître très longues...

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Côté ciné enfin, deux films ces derniers jours avec "Looking for Eric" et "Etreintes Brisées". Evidemment avec Ken Loach et Pedro Almodovar aux manettes, le risque est limité. Bonne pioche donc pour les deux films.

Dans "Looking for Eric", mention spéciale pour l'acteur Steve Evets, absolument formidable. Parfois drôle mais surtout très touchant dans ce rôle de père complètement paumé avec deux ados à gérer et qui va trouver un guide en Eric Cantona, son idole. Cantona justement. Je n'ai jamais été un fan du joueur mais j'avoue que dans ce film il m'a bien plu. Quant à "Etreintes Brisées", je sais ce n'est pas un scoop, mais dieu que Penélope Cruz est belle.... Belle, fascinante, touchante, bouleversante etc etc... Et d'un point de vue technique, du grand cinéma avec Almodovar. Les plans, la photo, les cadrages, la mise en scène, tout est soigné, précis et intelligent.