La Commission européenne a approuvé le plan de solidarité nationale avec la filière forêt-bois touchée par la tempête Klaus le 24 janvier dernier dans le Sud-ouest de la France, présenté par Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche.
Cette décision intervient à l’issue d’une intense concertation entre les autorités françaises et européennes.
Dans l’attente de cet accord, le ministre a déloqué très rapidement les premières aides publiques autorisées. Engagées dès le 31 janvier, elles ont permis la réouverture des accès à près de 18 000 km de routes et pistes forestières, afin, en particulier, de rendre de nouveau opérationnel le dispositif de défense de la forêt contre les incendies.
Moins de six semaines après la tempête Klaus, le Gouvernement a mis en place un plan ambitieux pour venir en aide à tous les acteurs publics et privés de la filière, victimes de cette tempête, qui a abattu 45 millions de m3 de bois, dont 39 millions de m3 de pin des Landes.
Ce plan de plus d’un milliard d’euros comporte notamment trois volets :
- 600 millions d’euros de prêts bonifiés garantis par l’Etat destinés principalement au financement de la mobilisation et du stockage des bois ;
- 415 millions d’euros d’aides sur 8 ans pour subventionner le nettoyage et le reboisement des parcelles sinistrées à un taux de subvention de 80% ;
jusqu’à 100 millions d’euros d’aides mobilisables en tant que de besoin dès 2009, pour créer ou réhabiliter des aires de stockage, transporter des bois sur une distance supérieure à 150 km et renforcer les moyens en personnel des organismes de la filière (60 contrats à durée déterminée « agents-tempête »).
- L’acceptation du plan par la Commission européenne permet à la France de lancer l’attribution effective des aides à compter de ce jour, pour l’ensemble des mesures du dispositif.
Afin que les organismes bancaires habilités puissent attribuer les premiers prêts garantis par l’Etat, la Commission nationale de garantie s’est réunie ce matin. Ces prêts permettront de sortir les bois, de les transporter, de les stocker, afin que les propriétaires, les exploitants forestiers et les transformateurs bénéficient d’une valorisation économique des chablis. Plusieurs commissions régionales et nationales sont prévues dans les semaines qui viennent.
Un certain nombre d’opérateurs ont d’ores et déjà anticipé la réponse positive des pouvoirs publics et sont actifs sur le terrain : des moyens de transport ont été mis en place pour assurer l’exportation du bois de la zone sinistrée et les bois stockés voient leur volume augmenter de manière régulière dans l’ensemble du massif landais.