Ainsi, au sommet du G20 en avril dernier, la France et l’Allemagne ont-elles entrepris de dénoncer, ensemble, les dangers d’une économie de marché dérégulée (« anglo-saxonne ») qui a conduit le monde au bord du gouffre. Les deux puissances européennes ont mis en avant leur modèle d’économie régulée par la puissance publique (« continental »), en le présentant comme celui de la garantie d’une stabilité au long cours. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, dont les relations personnelles ne sont pas à la hauteur de celles de leurs prédécesseurs, ont lié leurs destins politiques : ils développent les mêmes thèmes dans la campagne électorale actuelle et savent qu’ils n’ont d’autre solution que de se soutenir mutuellement.
Face aux incertitudes à venir (reprise économique, nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne, poursuite de l’élargissement, question turque, défense européenne, environnement…), seule la bonne entente franco-allemande semble en effet en mesure de garantir le fonctionnement de la fragile mécanique européenne.
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Chronique publiée dans le quotidien Nice Matin le 4 juin 2009.
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