Il y a vingt ans, jour pour jour, une image forte symbolisait l’opposition, partout dans le monde : un étudiant chinois, se dressant seul, face à des chars… Sur la place Tien An Men, le 4 juin 1989, à Pékin, Chine.
Quel rebelle en puissance ne s’est pas identifié à ce courageux résistant (pour de vrai, lui), et n’a pas imaginé des circonstances qui lui donneraient la possibilité de se prouver le même courage et la même volonté déterminée de contestation réelle devant un pouvoir aussi injuste ?
Aujourd’hui, face à ce gouvernement qui n’a même pas l’excuse d’être chinois, ces ministres qui s’égarent moralement dans leurs déclarations ignobles, ces députés droitistes¹ qui rivalisent de démagogie dans leurs propositions antisociales, ce parti au sigle intolérable qui organise avec son leader populiste le projet le plus abject et intéressé de transformation sociétale consistant à détruire un à un tous nos acquis sociaux, que nos aînés avaient eu tant de mal à soustraire aux puissances financières de l’époque, cet État qui sans cesse bafoue les droits de l’homme les plus élémentaires avec le plus incroyable des cynismes, allant jusqu’à instituer l’inimaginable délit de solidarité, qui envoie ses policiers à la sortie des écoles, ses mouchards dans nos ordinateurs, qui arrête nos libraires, nos journalistes, nos syndicalistes, dans une volonté pathologique de vouloir tout contrôler, et cela avec l’appui de bien trop de français, ce dont j’ai tant honte…
je suis cet homme.
¹ on me taxe bien de gauchiste !
Calogero – Tien An Menpar Calogero