C'est Luc qui m'a fait réfléchir depuis ce week-end sur mon vote au premier tour des Européennes. A la lecture de son billet, je me suis rendu compte, tout comme lui, que mon enthousiasme pour cette élection ressemblait étrangement à un encéphalogramme plat. Une campagne qui n'a jamais décollé, avec un Barrosso qui ressemble davantage à une girouette qu'à autre chose, il va sans doute être reconduit à la présidence - allons donc. Où est donc passé le souffle d'un Jacques Delors dans cette Europe tuméfiée par les populistmes Français, Italiens et polonais ?
Première constatation: j'irais voter non pas par envie mais par devoir. N'ayant pas signalé mon changement d'adresse à ma nouvelle mairie, je vais donc faire Valence-Grenoble dimanche prochain pour me rendre à mon ancien bureau de vote.
Je ferais donc le voyage et nous en profiterons pour aller nous balader dans le Vercors. L'Europe politique étant aussi désorientée que le président de la commission Européenne. Je considère ce scrutin comme un scrutin national.
Notre président n'est nullement respectable, il transforme en un salmigondi de racailles intéressées tout ce qu'il touche. Les personnalités respectables de l'UMP sont désormais marginalisées (Alain Juppé, Dominique de Villepin) par les sbires présidentiels, Ubu alias Frédéric Lefebvre est le porte-parole de cette chienlit-rampante - ce constat est attérant.
J'exprime avec la plus grande vigueur que cette barbarie politique, sociale et économique est en place pour perdurer après 2012, elle en a la puissance, les réseaux et le financement. Je pense que nous nous devons de lutter contre barbarie avec les mêmes armes dont elle fourbit ses arguments fallacieux.
J'avais l'habitude avant mai 2007 de voter systématiquement pour les verts au premier tour, j'aurais donc voté naturellement pour Europe-Ecologie si Alain Juppé ou Dominique de Villepin, pour la droite, avaient été président en lieu et place de notre Daladier en puissance.
Il n'en sera rien cette fois, je considère que nous avons besoin d'un parti socialiste fort qui est le seul à avoir l'ossature et l'envergure nécessaire pour contrer cette barbarie sociale, d'ores et déjà candidate, en 2012.
En conséquence, Je voterai dimanche pour le parti socialiste Français, et au travers de lui pour le PSE.