Jean-René Craypion est (ou était ?) consultant Web 2.0 pour la société Praxis DaD (Développement Action Doubs).
Séparé, deux enfants, 47 ans mais très sportif, JRC est LE gourou du web 2.0 dans son département - une vraie success story puisqu’il y a deux ans encore, Jean-René ne connaissait pas Internet .
Cette semaine, Jean-René monte en puissance, comme jamais auparavant.
Chers Internautes,
C’est avec un immense plaisir et d’innombrables nouvelles que je vous retrouve dans ces colonnes.
Inutile de vous dire que ces dernières semaines ont été d’une intensité époustouflante – je manque de sommeil mais regorge d’énergie. J’ai traversé toutes les émotions en quelques jours : découragement, procrastination, espoir, enthousiasme…
Je partage un petit peu l’excitation que devraient avoir Bill Gates lorsqu’il a créé le PC, Steve Jobs l’ordinateur, ou Loïc le Meur Seesmic. Ce sentiment de faire partie du village mondial, connecté aux quatre coins de la terre avec cette passion intacte pour le Web 2.0.
Comme vous le savez, je suis parti assisté de Kyllian, mon jeune stagiaire, pour une tournée de séminaires à travers la France, dont les nombreuses dates étaient destinées à renflouer les caisses de Praxis D.A.D, meurtrie par la crise.
Les séminaires se déroulaient à merveille, il y avait pour de nombreuses de ces dates des personnes présentes, et de toutes générations.
Mon séminaire « Twitter à toute heure » fut particulièrement apprécié. Nous étions accueillis par de nombreux C.E notamment, et lorsque l’ambiance s’y prêtait en fin de séance, je détendais l’assistance en faisant partager à l’écran des « buzz » tels que Nouma Nouma, dans lequel une grosse femme se trémousse de manière ridicule.
Ces saynètes faisaient mouche – et nombreuses furent les fois ou nous fument invités chez l’habitant pour partager un broc de soupe et une campaillette, nous permettant d’économiser ça et là quelques précieux euros de plus pour Praxis D.A.D.
La crise, tel un loup germain, menaçait Praxis D.A.D. Nous faisions tout pour l’oublier Kyllian et moi, mais parfois, la routine de rouler encore et toujours à travers la France nous donnait la pénible impression de fuir la crise, bête féroce aux babines retroussées, galopant derrière nous et psalmodiant des formules technocrates.
Un jour de Mai, nous venions de terminer une présentation à Cavalaire, dans le Var, lorsque je reçus un coup de fil d’Alban, comptable chez Praxis, qui m’apprit la nouvelle. Kyllian était en train de ranger notre matériel de projection, encore bouillant de nos slides projetés, s’interrompit, et comprit à mon regard de quoi il ressortait.
Malgré nos efforts désespérés, malgré les milliers de kilomètres parcourus à évangéliser la France, nous n’avions pas pu sauver Praxis du dépôt de bilan.
Kyllian et moi nous sommes assis sur un banc faisant face à la mer – en ce début de mois de Mai seul les sympathiques locaux se promenaient sur la place, vivant au rythme du soleil, cherchant surement quelques mollusques pour agrémenter leurs diners de paillottes. Leur présence me réconfortait.
Je posai une main sur l’épaule de Kyllian puis sortis de ma veste Armand Thierry une enveloppe brune contenant notre cagnotte pour les frais de bouche et d’hôtellerie .
Entre les économies que nous avions réalisées et les jours de séminaires prévus au calendrier, il nous restait 1600 euro.
Je secouai l’enveloppe sous les yeux de Kyllian et lui fis le serment que nous finirions cette soirée en beauté, comme un dernier hommage à cette belle aventure que fut Praxis.
Nous nous rendîmes au Centre Ville, tout d’abord dans un magazin de mode fashion ou nous nous sommes rhabillés des pieds à la tête. Pantalon dernier cri, stetson flashy, tshirt RG, chaussures en daim, j’avais l’impression d’être cette prostituée dans le film de Richard Gere.
Ensuite, je me souviens que nous sommes entrés au Casino de Cavalaire, en triomphe – les Martini et nos nouveaux vêtements aidant, jamais je ne m’étais senti aussi beau, une sorte de Philippe Sollers/ Paolo Coelho, avec la touche geek d’un Laurent du web, ce petit garçon astucieux de Télématin.
La suite de cette épopée nocturne m’est assez floue. Ce sont les cris de l’école de Hobby Cat de Cavalaire qui me réveillèrent – j’avais dormi sur le sable, mon enveloppe beige était vide, mais cela avait été le but avoué de la soirée. Grâce à Dieu, mon portefeuille était encore là.
Kyllian et la voiture ayant tous deux disparu, j’organisai ma journée pour trouver un moyen de transport pouvant me ramener à un pôle civilisé tel que Toulon ou St Raphael. Ces régions du Var et des Sudettes sont encore très grossièrement urbanisées, et à quelques détails près j’aurais pu me croire dans Pékin Express. Rien à voir avec l’épure d’inspiration saxonne dont nous jouissons dans le Doubs.
La gueule de bois, physique et émotionnelle, dura deux bonnes journées, le temps pour moi, par divers moyens dont le vaillant TGV, de rentrer à Bréconchaux, et mon Doubs adoré, que je retrouvai avec bonheur dans la fraicheur matinale.
Les jours se suivirent, durant lesquels je me morfondais devant mon ordinateur, à peine distrait par les news de l’Internaute Magazine et de Pingoo, cliquant d’une main graissée par les chips aux crevettes entre différents articles que j’aurais pu réciter par cœur.
Et ce qui me sauva, chers lecteurs, ce fut vous.
La lecture des commentaires sur ce blog, sur mon twitter à tout heure, et sur mon profil Facebook me rappelèrent que je n’étais pas seul, et que j’avais un certain talent, une certaine vision, qu’il me serait non seulement utiles d’exploiter, mais que je me devais d’exploiter.
Je suis un prophète en ma e-demeure. Ce qui coule entre mes veines : le Web 2.0, l’interactivité, l’internet avec un grand I, ce désir de créer un monde nouveau, connecté, plus intelligent, plus proche, ce désir de voir les yeux rieurs d’un israelien discutant par webcam avec un palestinien, les moyens de communication leur permettant de se parler en direct alors qu’ils sont séparés de plusieurs centaines de mètres.
Oui, c’était le moment de prendre mon envol. Tout le contexte y était favorable : une crise atroce dans laquelle tout le monde cherche une solution, un gouvernement dynamique et à l’écoute des entrepreneurs, et enfin, je n’avais plus rien à perdre : plus de femme, plus de maison, plus de travail.
J’ai donc donné naissance, un vendredi soir, à CRAYPION MONDIAL CONSULTING, la première entreprise mondiale de Web 2.0
Sous le statut d’auto-entrepreneur, et à l’aide de quelques formulaires en ligne, j’ai scellé la création de cette belle aventure, dont j’ai l’honneur d’être le président-Directeur Général.
Notre mission : Consulting – Coaching – Evangélisation autour du Web 2.0
Des projets : plein la caboche – mais vous comprendrez que pour des raisons de confidentialité, et tant qu’ils ne sont pas confirmés, je ne peux rien dire.
Je vais juste vous donner un avant-gout, par exemple, de la portée de notre ambition : Imaginez une seule seconde ce que pourrait faire la Chine si elle était dotée d’Internet….
Craypion Mondial Consulting ne se limitera pas à une petite action régionale, non, sa puissance et son champ d’action seront internationaux.
Très rapidement, dans la semaine ou la semaine prochaine, je solliciterai votre aide, à vous lecteur : ma compagnie a besoin d’un logo, je compte faire valoir l’e-collaborativité pour chaque étape de la construction de cette entreprise d’un nouveau genre.
Je suis excité comme à mon premier jour de classe.
@micalementJRC (retrouvez-moi sur twitter et facebook , où je réponds à toute vos questions).