Le bug informatique qui a conduit à attribuer pendant vingt-cinq ans des trimestres gratuits de cotisation retraite à plus de 8 millions de salariés va coûter quelques 2,5 milliards à la Sécu. Soit une demi-année de déficit de l'Assurance-vieillesse.
L'affaire commence en 1983, quand l'Unedic, qui indemnise les chômeurs, et la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (Cnav), qui gère leurs cotisations de retraite, décident d'informatiser leurs échanges.
Selon le Code de la Sécu, un chômeur ayant été indemnisé pendant 50 jours par l'Unedic a droit à un trimestre de cotisations retraite aûprès de la Cnav. Pour prétendre à un deuxième trimestre de cotisation, il lui faut au moins 100 jours d'indemnisation. S'il a été indemnisé 99 jours, il n'a droit qu'à un trimestre. C'est clair: on arrondit la durée d'indemnisation à la cinquantaine inférieure. Mais les