On est à 4 jours des Européennes. Le je-m’en-foutisme ambiant est triste à constater. On se demanderait presque si l’on assiste au boycott des citoyens ou des politiques. Dans le sens où ces derniers semblent se soucier davantage de leur gueule plutôt que celle de l’Europe. Rien n’est clair et tout n’est qu’histoire d’abstention, celle qui semble être annoncée d’avance par les media. Nous tarde de voir l’ampleur du fiasco ou au contraire assisterons-nous à un énorme soulèvement européeen, celui du miracle de dimanche lorsque les voix se lèveront. Enfin, il ne faut pas trop rêver. Du moins, on peut encore espérer. Clairement, je ne vais pas voter. Non pas par flemme ou anti-européanisme , mais j’ai simplement oublié de faire ma procuration. Oui c’est très con. Ceci dit, j’ai eu du mal à faire mon choix, parce que les tracts distribués sur les marchés ou à l’entrée des bouches de métro par les militants d’un parti ou d’un autre sont tout bonnement pitoyables. Un torchon torché en 30 secondes. Moi, j’aurais des difficultés à voter pour un programme en particulier. Je ne comprend pas comment des élections qui comportent somme toute des enjeux importants soient mis ainsi au bord de la route, en proie aux piétinements des politicards ou pire qui se l’arrachent à des fins personnels. Ca n’a pas de sens. M’enfin bref. Ptêtre que les gens s’en foutent parce qu’ils ne comprennent pas vraiment, ni le rôle que joue le Parlement européen, ni même ne savent de quoi cause le Traité de Lisbonne. Je trouve que la principale lacune de ces élections est ce manque de pédagogie, d’éclaircissements, d’explications. La base. Quoi, qui, pourquoi, comment. Enjeux, impacts, conséquences. Au lieu de ça, on ne se focalise plus que sur les gué-guerre de partis et l’absurdité de la liste à Dieudonné. Je ne comprends plus rien. Pour une fois, il aurait fallu nous prendre des cons et tout nous expliquer. Tenez, prenez cette animation, qui n’est pas sans rappeler celle qui nous expliquait la crise. Le Parlement européen et le Traité de Lisbonne démystifiés en couleurs et en mouvements. C’est ça qu’il nous aurait fallut, il y a bien des mois de ça.