Balsa est une jeune femme de trente ans qui, dans le passé, en raison de certaines circonstances a pris la vie de huit personnes qui lui étaient chères. Afin d’expier ses meurtres, elle a décidé de devenir garde du corps et de protéger ce même nombre de personnes. Après deux ans d’absence, elle revient dans la région de Yogo où elle sauve le jeune prince Chagum de la noyade, étant au passage spectatrice d’un évènement surnaturel : sous l’eau l’enfant fut protégé par une sphère bleue. En remerciement, elle se retrouve invitée dans le palais afin d’y passer la nuit. Elle fait ainsi la connaissance de la seconde femme de l’Empereur qui la prie de sauver le jeune prince. En effet, on a récemment découvert que Chagum est possédé. Cette rumeur pouvant détruire le prestige de la famille Impériale aux yeux de son père, celui-ci décide de sacrifier le jeune enfant. C’est ainsi que Balsa accepte la proposition et s’enfuit du palais avec Chagum, celui-ci devenant par la même occasion la huitième personne qu’elle protégera…
Seirei no Moribito a d’abord été un roman avant de devenir un animé, ce qui explique son très bon scénario.
L’histoire apparait simple au début mais on comprend que tout ne sera pas aussi cousu de fil blanc et cela, pour plusieurs raisons. En premier lieu, la mission que se voit confier Balsa par la reine: protéger le prince. Ce genre d’aventures a déjà été maintes fois visité mais protéger à beaucoup de sens. Très vite, Balsa s’apercoit qu’elle devra défendre Chagum contre ses ennemis mais aussi contre lui-même. La série finit par mêler combat et réflexion intérieure avec habileté. Le schéma d’une quête devient de plus en plus net mais pas celle que l’on croit. C’est une quête intérieure que chacun des deux antagonistes entreprend, Balsa pour le pardon et Chagum pour apprendre la vie et savoir qui il est vraiment. La guerrière protége l’enfant des ennemis mais l’enfant guérit le coeur de la guerrière, à tel point qu’on ne sait plus très bien qui est celui qui réclame le plus l’aide de l’autre. Du métier de garde du corps, Balsa passe rapidement à celui de mère, avec le consentement de Chagum qui a besoin d’une mère de substitution et d’un mentor. Tout au long de l’animé, leur relation reste floue car on ne sait jamais vraiment quel lien les lie mais la réponse arrive avec la fin.
Le long de leur voyage, ils seront aidés par des personnages qui apportent tous un sentiment au prince et un morceau de coeur à Balsa. Tanda est celui qui est le plus présent et le plus utile puisqu’il apporte une pièce fondamentale dans la vie de nos 2 héros: l’amour (amour pour Balsa et amour paternel pour Chagum). Il les guide et les soigne, que demander de plus. Torogai leur enseigne la sagesse et est un élément capital pour la quête principale. Si bien que nos héros évoluent en bien, réapprenant ou apprenant à vivre avec leur destin, leur fardeau, Chagum étant celui qui change le plus.
Si le début ne captive pas forcément le spectateur, il faut dire merci au design car il pousse ce dernier à continuer la série. En effet, un énorme travail a été effectué derrière et on ne peut que le saluer. Les personnages sont expressives et réalistes (mis à part peut-être la poitrine de Balsa qui se révèle extrêmement généreuse ^^). Quelque part, j’ai pensé aux oeuvres de Miyazaki, sans doute à cause de Torogai, qui me fait penser aux sorcières ou sages des contes miyazakiens. Mais le reste est plus personnel et plus esthétique et bizarrement, Balsa se détache du lot avec un style particulier, qui semble incorporer des images en 3D. Je peux me tromper mais cet effet m’a marqué et ce que l’on peut dire, c’est que l’héroïne a bénéficié d’un travail à part. La musique est le seul petit problème car elle ne s’intègre pas bien dans l’univers traditionnel de Seirei no Moribito. Pourtant, l’opening est agréable mais pas assez pour rehausser l’ost dans son ensemble.
Un très bon animé qui se révèle plus fin qu’un simple divertissement. Pas fan de ce genre de séries qui se déroule au Moyen-Age, j’avoue avoir changé d’avis pour le coup. Un animé à connaitre et faire connaitre.