Richard Descoings tente de réconcilier le pouvoir et la jeunesse.
L'exécutif est jeune mais incompris des jeunes. Ses records d'impopularité sont chez les moins de 25 ans.
Cette situation est étonnante.
Qui peut sérieusement défendre que les syndicats français s'occupent des jeunes exclus du monde du travail ? Les syndicats français s'occupent d'abord, voire quasi-exclusivement, des salariés et non pas de ceux qui veulent devenir salariés.
Quant aux forces politiques dites de gauche, en dehors des emplois jeunes, elles n'ont pas brillé sur ce terrain ni par leur imagination ni par les résultats.
L'actuelle coupure ringardise l'actuel Gouvernement en le caricaturant comme le Pouvoir d'hier celui qui n'écoute pas, ne dialogue pas, n'évolue pas. Dans le même temps et c'est peut-être là le phénomène le plus redoutable pour le Pouvoir en place, la jeunesse rénove l'image de marque de la gauche et celle des syndicats.
Il y a là deux dynamiques aux effets électoraux redoutables puisqu'elles retranchent d'un côté et ajoutent de l'autre côté.
En matière d'insertion professionnelle des jeunes, la France est en situation ancienne de grave échec manifeste.
Cet échec est le fruit de maux considérablement plus graves :
- un enseignement trop déconnecté de la vie professionnelle,
- des entreprises insuffisamment impliquées dans la formation,
- des rigidités et des charges excessives dans le droit du travail qui, de façon incontournable, sont à réviser en cette période de crise économique.
Richard Descoings est la nouvelle passerelle entre le pouvoir et les jeunes. Le remaniement ministériel sera un indicateur de cette nouvelle volonté.