Une ville regorge de sujets pour un photographe. On peut jouer sur les textures de ses murs, les lignes de ses rues et de ses monuments ou sur l’animation de ses places. La ville vit et ses aspects changent selon les moments de la journée, de la nuit. Alors que la journée est éclairée par une source de lumière unique, le soleil, les illuminations nocturnes offrent une multitude de points lumineux. Cet habit de lumière que revêtent rues, bâtiments et monuments est propice à de jolies photos mais est aussi plus exigeant techniquement.
Tout d’abord, le manque de lumière vous obligera à choisir entre une sensibilité élevée (et une image bruitée) ou un temps de pose long. Un temps de pose long est préférable mais il nécessite d’avoir un pied. Comme il n’est pas aisé de visiter une ville en transportant un trépied, il faudra chercher à poser l’appareil quelque part, sur un muret, un banc, voire même une poubelle. Pour être sûr de ne pas faire bouger l’appareil en appuyant sur le déclencheur, l’emploi d’une télécommande ou du retardateur s’imposera.
Il faut aussi veiller à ne pas avoir de reflets provenant d’un projecteur ou d’un réverbère. L’emploi d’un pare-soleil est un bon moyen de s’en protéger. Si la lumière à l’origine du reflet n’est pas cachée par ce pare-soleil, il faudra chercher à la cacher avec la main, ce qui donne un nouvel intérêt à utiliser le retardateur.
Le choix de la balance des blancs peut paraitre délicat mais le mode automatique est souvent très satisfaisant.
Pour la mesure de lumière, cela dépendra de l’effet voulu. Pour une vue générale, de type carte postale, la mesure globale de la lumière est bien adaptée, tandis que pour jouer sur le clair-obscur entre les parties éclairées et dans l’ombre d’un bâtiment, une mesure spot donnera de meilleurs résultats.
Enfin, le rendu sera nettement meilleur si le ciel n’est pas totalement noir. Cela laisse peu de temps pour réaliser les clichés et nécessite un repérage de la scène voulue car entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit, il n’y a que 30 à 40 minutes. Ce laps de temps peu varier fortement en fonction de la saison et surtout de la latitude, allant de 15 minutes à plusieurs heures.
Cette photo de Munich a été prise depuis le clocher de l’église Saint-Pierre peu avant l’heure de fermeture des visites. La netteté a pu se faire en posant l’appareil sur la rambarde en pierre du balcon, à travers le grillage de sécurité, et le diaphragme est resté ouvert une seconde entière.