Vous êtes sceptique?
Eh bien moi, plus j'y pense et plus j'y crois.
D'abord, au cumulatif, je suis certaine que plusieurs enfants «voient» leurs personnages préférés plus longtemps dans une semaine que leur papa. Va pour le quantitatif.
Passons au qualitatif. Je crois sincèrement que le personnage fétiche d'un enfant peut avoir un effet aussi sécurisant que la présence paternelle. Je m'explique. Prenons un petit amateur de Diego (ou de Bob le Bricoleur ou de Flash McQueen ou de Spiderman...), qui est entouré jour et nuit de figurines, toutous, couvertures, sacs à dos, assiettes, verres, livres, posters et petites culottes de leur personnage préféré. Cet univers contribue à créer un cocon réconfortant, non? Et combien de fois a-t-on profité de cet intérêt pour inciter fiston de manger toute son assiette pour «faire plaisir à Flash»? Ou de s'endormir en silence pour ne pas «réveiller» Winnie?
Enfin, est-ce bien nouveau comme phénomène? La génération Passe-Partout, ça vous dit quelque chose? Il me semble que cette cohorte de jeunes adultes a été bien plus influencée par Cannelle, Pruneau et les «bons légumes» que celle qui ne jure que par Diego ou Dora!
Et si TriplePapa se sentait menacé par Bob le Bricoleur, ce ne serait pas si mal après tout... Ça l'inciterait peut-être à apprendre à manier le marteau!