2004 nous a permis de commémorer le bicentenaire de notre ville, la seule ville nouvelle créé dans notre Pays au 19ème siècle. Ce bicentenaire a été l’occasion de la publication de plusieurs ouvrages, dont le premier tome de l’histoire de note ville par Henry Brunetière. Je lui avais suggéré de poursuivre son travail d’écriture sur l’histoire de La Roche sur Yon. Il vient de publier le second tome aux éditions d’Orbestier intitulé « Une ville Républicaine » : à lire, disponible notamment à Agora en centre ville.
Henry Brunetière a été enseignant et libraire. Il a dirigé pendant plus de dix ans les archives municipales de La Roche sur Yon. Passionné par notre ville il a, durant des années, effectuer de nombreuses recherches sur notre ville. Il a également écrit plusieurs ouvrages et articles portant sur la ville, la Vendée et Clémenceau.
Le premier tome « La ville Napoléon » a permis de comprendre la décision impériale du 25 mai 1804 (le 5 prairial de l'an XII), décrire les difficultés de sa création de la ville, raconter sa difficulté économique a s’imposer, à s’intégrer au département très rural, réticent à l’égard du pouvoir central et hostile à la nouvelle société issue de la Révolution.
Ce second tome « Une ville Républicaine »décrit une nouvelle étape de l’histoire de La Roche sur Yon de 1870 à 1914. L’arrivée du train, la construction de la gare, de la première zone d’activité « au-delà du rail » va bouleverser la ville qui va s’étendre à l’ouest. Les Halles et la foire de La Roche crée en 1904, quelques industries qui s’installent du côté du boulevard des marchandises, l’installation de la Chambre de Commerce permettent, un peu plus à la ville de s’intégrer et de s’affirmer dans l’économie vendéenne.
Et puis la naissance de la IIIème République et l’éclosion de la démocratie vont permettre aux yonnais d’affirmer par les urnes leur attachement à la République et même d’envoyer à l’Assemblée à plusieurs reprises des députés républicains.
C’est aussi, du moins ce fut aussi, et la place Napoléon en reste la marque une ville de garnison, une ville administrative qui s’affirme comme chef lieu, avec l’installation d’une succursale de la Banque de France, image qu’elle a un peu perdu depuis, mais qui l’a marqué très longtemps, jusqu’à l’orée du XXIème siècle….
Déjà La Roche se développait grâce à une population « d’immigrants », surtout des vendéens, qui acquièrent très vite la mentalité urbaine sans renier leur origine. Les premières revendications ouvrières perlent chez les serruriers en 1882, les premières grèves éclatent dans le bâtiment en 1894 où un conflit sérieux a lieu dans ce secteur en 1898 qui aboutit aux premiers accords, rendus publics par le Maire ( !) comme le prévoit la loi de l’époque !
La société laïque s’organise peu à peu face à une contre-société catholique, conservatrice qui a l’appui du clergé. Tout cela transparaît dans les activités associatives, culturelles et sportives. Une équipe de rugby se forme au lycée dès 1904 et le FCY se crée en 1905…
A lire absolument par tous ceux que La Roche intéresse où passionne.