« C'est une idée qui peut évoluer dans le temps », ajoute-t-il, précisant que l'industrie aura tout loisir d'étudier avec des cobayes placés dans des centres de recherche, les possibilités que ce syndrome peut engendrer.
En réalité, c'est à Simon Juden, PDG de la Publishers Association, qu'il faut remonter pour comprendre comment la propagation s'est déroulée. En avril, plusieurs séances de brainstorming ont eu lieu, et tout le monde a décidé de lancer une campagne marketing s'appuyant sur la dépendance aux livres. Des slogans très directs ont jailli : « Ce livre rend sérieusement accro » ou « Consommez-en au moins une fois par mois » voire « Quand vous avez commencé, difficile d'arrêter »...
Le tout est de parvenir à des campagnes publicitaires qui donneront un côté amusant et plaisant au livre et rendront la commercialisation plus simple. Même si cette campagne n'a pas fait l'unanimité, elle reste cependant très intéressante et légèrement décalée pour avoir de bonnes répercussions, estime Damian.
Reste à voir comment les éditeurs et les librairies pourront se l'approprier et surtout si les associations de bien-pensants ne vont pas effectuer une levée de boucliers massive pour protester contre une banalisation des addictions, ou encore une incitation à la consommation d'alcool. Et pire selon les affinités.
Pour Horner, cette initiative n'aura pas d'effet immédiat sur les particuliers, mais on pourrait en constater les effets d'ici trois ou cinq ans. Plus proche de vous, ActuaLitté avait déjà exploré un concept similaire en vous proposant de découvrir Un livre, un vin, ou que déguster, avec modération, avec un bon livre. Beigbeder y rencontrait le château La Rame, et Paul Auster croisait le Torrontes...