En somme, cinq mesures prioritaires rejaillissent des données collectées par Richard Descoings durant son tour de France :
- redéfinir le rôle du lycée
- révolutionner l'orientation
- rééquilibrer les voies et les séries
- moderniser les enseignements et les évaluations
- repenser les emplois du temps et les métiers de l'enseignant
Utiles et touchant des domaines centraux
Mais le petit Nicolas souhaite également que « ces préconisations soient largement débattues dans nos établissements scolaires. Nous allons le faire, les distribuer, les faire connaître, de sorte que nous puissions faire remonter les synthèses des opinions, des réactions à ce document », a stipulé X-Man Darcos, en réponse à Muriel Marland-Militello, députée UMP.
Des préconisations que le ministre estime « utiles », et pour lesquelles on incite donc les chefs d'établissement à faire des remontées aux recteurs qui synthétiseront pour les envoyer au ministère. Selon le ministre, les recommandations « touchent à des domaines absolument centraux - je pense à l'orientation, au rééquilibrage des filières, au statut des langues vivantes, au privilège qu'il faut raccorder à la langue française et puis aussi à l'organisation du temps de travail ».
Pendant ce temps, les réactions...
Oui, mais... Les syndicats sont nombreux à y voir un manque de concret et un travail somme toute théorique, voire « du voeu pieu », pour le SE-Unsa (professeurs). L'UNL (lycéens) le trouve intéressant et en accord avec ses propres recommandations, et l'on apprécie la concertation proposée. Reformons nos lycées est bien plus tranché : pour cette association de 150 membres, c'est une montagne qui accouche d'une souris...
La gauche a bien voulu se réveiller pour l'occasion, et le PS note avidement que le rapport « se situe en rupture claire avec Xavier Darcos ». Dissension entre le maître et l'élève ? Pas seulement. On reproche que trop d'éléments soient laissés de côté alors qu'il est « indispensable de définir le rôle et les missions du lycée de demain ». Finalement, on n'assisterait là qu'à « une cacophonie » de la part de la majorité sur le problème des lycées, bien loin de la nécessaire « réforme ambitieuse du lycée ».