Bush: les «Mandela» de l'Irak sont morts
Agence France-Presse
Washington
Le président américain George W. Bush a déclaré jeudi qu'il n'y avait plus de «Mandela» pour aider à la réconciliation en Irak parce que l'ancien dictateur du pays, Saddam Hussein, les avait tous tués.
Lors d'une conférence de presse la délicate question de la réconciliation entre les factions rivales en Irak, M. Bush a déclaré: «J'ai entendu quelqu'un demander: "Où est Mandela?"», en référence à l'ancien président sud-africain qui a su pacifier son pays après la fin de l'apartheid.
«Eh bien, Mandela est mort. Parce que Saddam Hussein a tué tous les Mandela» de l'Irak, a expliqué le président américain, insistant qu'il ne pouvait donc pas y avoir de «démocratie instantanée en Irak».
Témoignant la semaine dernière devant une commission parlementaire, l'ambassadeur des États-Unis en Irak, Ryan Crocker, avait déjà fait cette comparaison.
Saddam Hussein a créé «un climat de peur envahissant» dans tout le pays, et «il n'y avait aucun Nelson Mandela pour apparaître sur la scène politique nationale. Quiconque avec les moindres qualités pour être un leader ne pouvait pas survivre», a expliqué M. Crocker.
Prix Nobel de la paix, Nelson Mandela, âgé aujourd'hui de 89 ans, a passé 27 ans en prison avant de devenir le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994.