Les lois Hadopi et Loppsi contre le téléchargement illégal et la cybercriminalité illustrent bien ce fameux dicton : «la nature a horreur du vide» et pour cause, sur Internet, le commerce de l’anonymat prospère déjà.
Petit rappel technique sur le fonctionnement d’Hadopi : Pour vous envoyer un mail, une lettre recommandée, etc… l’Hadopi repère votre adresse IP et ensuite demande à votre fournisseur d’accès votre adresse perso, votre nom, etc… Mais des businessmans ont bien compris l’intérêt de certains de devenir ou rester anonymes…
Ils proposent ainsi- moyennant finance (5 euros environ) - de vous attribuer une adresse IP « anonyme », un peu comme si vous payiez quelqu’un pour qu’il fasse disparaître le numéro ou la plaque de votre rue…
L’un des créateurs de ces logiciels s’explique sur Rue89: « L’idée datait d’avant Hadopi. Avec Hadopi, on s’est dit qu’il y avait un marché potentiel. Et si la Loppsi passe, le marché sera très important. »
Mais l’initiative présente également de grands dangers.
Sous couvert d’anonymat, les internautes pourraient ne pas échanger que des fichiers musicaux ou des films mais également de la pornographie pédophile ou du matériel délibérément explicite, puisque ne craignant plus rien…
Face à ses dérives, les dirigeants d’un site proposant des IP anonymes – et basé aux Pays-Bas pour ne pas être hors-la-loi - sont un peu gênés aux entournures : « Si la gendarmerie vient nous voir, on pourra fermer leurs VPN (Réseaux virtuels privés qui permet l’anonymat sur Internet) mais pas les identifier. Nous n’aurons que leur adresse e-mail et le paiement passera par des prestataires extérieurs, par carte bleue ou PayPal. La chaîne sera assez longue à remonter si on est aux Pays-Bas. »
Un témoignage qui révèle donc bel et bien à quel point la législation est non seulement déjà dépassée mais également sur le point de se révéler quelque peu dangereuse si elle tombe entre de mauvaises mains.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble