Six Girondins se trouvaient à bord de l'Airbus A330 entre Rio de Janeiro et Paris qui s'est abîmé lundi au-dessus de l'océan Atlantique
La Gironde a payé un lourd tribut à la catastrophe aérienne qui s'est produite lundi entre Rio de Janeiro et Paris avec la disparition de l'Airbus A330. Trois salariés des agences de Bordeaux, Artigues-près-Bordeaux et Langon de la société CGED, accompagnés d'un proche, faisaient partie des passagers. Ils revenaient d'un voyage au Brésil gagné en récompense de bons résultats. Sept autres collaborateurs des agences de Montauban, Niort, Pau, Saintes, Toulouse, Tours et Limoges faisaient également partie du vol. "On avait le concours des meilleurs commerciaux de notre région Sud-Ouest. Ils étaient neuf gagnants et sont allés au Brésil pour quatre jours", a indiqué Laurent Bouveresse, directeur général de cette entreprise de distribution de matériel électrique qui a également perdu un des responsables de son siège social à Limoges. "Je l'ai appris lundi en fin de matinée, c'était plus qu'un choc, ça ne se décrit pas." Une cellule de crise a été mise en place pour venir en aide aux familles des disparus. Toutefois, certaines d'entre elles ont déploré hier le manque d'informations après la disparition de l'appareil. "Personne ne nous a proposé quoi que ce soit. Personne ne nous a contacté. Nous sommes assez scandalisés", a ainsi affirmé Liliane Pawlak, jointe au téléphone par l'AFP, mère et belle-mère d'un couple de passagers habitant à Saint-Martin-de-Sescas en Gironde. "On était paniqués. On a été chercher nous-mêmes une psychologue" lundi soir pour savoir comment annoncer la nouvelle de la disparition de leurs parents à leurs deux enfants, âgés de 9 et 4 ans. Une porte-parole régionale d'Air France n'a pas souhaité commenter les propos de la famille alors que la préfecture de la Gironde assurait hier, dans un communiqué, qu'une Cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place dès lundi après-midi pour les familles. La préfecture précise "qu'aucune famille ne s'est manifestée".
Encadré : Aide psychologique : le dispositif
La préfecture de Gironde a précisé hier qu'à la demande de la mairie de Saint Martin de Sescas, relayée par la Sous-Préfecture de Langon, la Cellule d'urgence médico-psychologique (CMUP) a été contactée par le médecin-régulateur du Centre 15 de façon à aider psychologiquement la famille (parents et enfants des disparus) d'un couple habitant la ville. Dans le cadre des écoles des deux enfants des victimes, une prise en charge est prévue par les autorités scolaires.