Avant de vous parler de la Biennale de Lyon, voici d’abord une exposition d’une trentaine de jeunes artistes émergents, présentée à l’Ecole des Beaux Arts (aux Subsistances) jusqu’au 7 Octobre. Et c’est plutôt prometteur, et rafraîchissant quand on les compare à leurs aînés !
L’exposition est ponctuée de Bouches de Cédric Alby, tuyaux sortant des murs, d’où la peinture coule à flots, trompe-l’oeil dérisoire qui nous apparaît au détour d’un couloir, détourne notre chemin et nous fait sourire.
Tout en haut, le Pont suspendu de Olivier Grossetête, flotte sous ses ballons dans une légèreté improbable contrastant avec la lourdeur en arrière-plan des blocs empilés de La colonne (sans titre) de Guillaume Ségur.
Avant d’arriver là, vous serez charmés par la vidéo brune et neigeuse de Clare Langan, Metamorphosis, illustration romantique du poème d’Ovide, fascinés par les nuages en suspension mentale (Nuvole) de Sabino d’Argenio, horrifiés par la maison en décomposition de Patrick Jolley (Sug), ou perplexes devant la leçon d’interrogatoire de Marie Viognier (Un minimum de preuves).
La systématique collection de 64 vues de son propre crâne par Philippe Jacquin-Ravot vous retiendra, ainsi que la fresque en chocolat de l’Inca et du Conquistador, d’Estefania Penafiel (sans titre : une autre idée du paradis). Cette dernière, en hommage aux canuts, a aussi écrit de manière quasi invisible les grandes dates des luttes des ouvriers du textile dans le monde : à vous de les découvrir.
En bref, une exposition avec de jeunes espoirs.
Crédit photos : Cédric Alby, Bouche (bleue), 2007 (Sculpture), courtoisie de l’artiste et du MAC; Clare Langan, Metamorphosis, 2007 (Vidéo), courtoisie de l’artiste et du MAC; vue d’ensemble avec Olivier Grossetête, Le pont suspendu, au premier plan, et Sans titre (la colonne) de Guillaume Ségur au second plan, photo de l’auteur.