Arthur sous bonne escorte

Publié le 02 juin 2009 par Funsoph

Cinq mois après l’annulation de son spectacle à la suite de l’intervention de manifestants propalestiniens, le comique était de retour jeudi en Ardèche. Sous haute surveillance policière.
-
Matthias Galante - 30.05.2009
-

Cette fois, la boucle est bouclée. Jeudi soir, cinq mois après l’intervention houleuse de quelques manifestants propalestiniens qui réclamaient la fin des bombardements à Gaza et avaient contraint Arthur à annuler la représentation, l’humoriste a enfin joué à Vals-les-Bains, en Ardèche. « Le soir du 16 janvier où cela est arrivé, j’avais pris la décision de revenir.

Rien ni personne ne m’empêchera de faire mon métier. On s’est bien amusé aujourd’hui, non ? » confiait l’humoriste à peine sorti de scène.
Pour son retour, 63 policiers et CRS quadrillaient le secteur. « Un policier pour moins de dix spectateurs, cela crée un drôle de climat. J’y suis habitué, hélas. Depuis ce fameux 16 janvier, toute l’organisation a été revue. J’ai des gardes du corps et on m’impose de ne plus dormir sur place », déplore Arthur.
Jeudi soir, tout s’est déroulé sans accroc ou presque. Durant son « iShow », l’artiste a un peu brocardé la presse, fait beaucoup rire les 447 spectateurs et lancé quelques allusions discrètes aux précédents incidents. En revanche, il n’a pas vu les sept membres du Collectif solidarité Palestine Ardèche méridionale qui ont distribué, en dehors du site, un tract intitulé « On peut rire de presque tout… mais pas avec n’importe qui ». Pas plus qu’il n’a eu vent de la fausse alerte à la bombe lancée en plein spectacle. «On a su toute de suite que c’était bidon, rassurait un enquêteur. On est presque sûr que cet appel anonyme passé d’une cabine n’a rien à voir avec Arthur. »

« Disproportionné »

Le public est ressorti ravi. Bien plus souriant que lors de l’ouverture des portes où le débat sur le spectaculaire dispositif de sécurité faisait rage. « Ce n’est pas l’endroit pour faire de la politique. On était très en colère de ne pas avoir vu Arthur la dernière fois. Là, au moins, on est sûr que le spectacle aura lieu », lançaient Agnès, Catherine, Ingrid et Claire. Un avis pas toujours partagé. « C’est disproportionné », estimait un couple de retraités. Même le concert de Claude François n’avait pas mobilisé autant de forces de l’ordre ! ».

 

Source : Le Parisien