Journée faste hier à Corus Hockey avec l’annonce de l’embauche de Jacques Martin...
On sentait depuis quelques jours que le moral était dans les talons chez plusieurs animateurs de la station. Il ne se passait rien chez le Canadien et après avoir fait 2-3 prédictions sur la série Penguins-Détroit, les sujets étaient peu nombreux dans le collimateur.
Martin Lemay a réussi à s’ébaudir samedi après-midi des paroles d’un obscur choix de deuxième ronde des Mighty Ducks qui revenait du fameux combine de la LNH, une première cette saison. Lemay ne se pouvait plus d’entendre le jeune chicoutimite dire qu’il s’en allait à Toronto tout l’été pour focuser sur son hockey au lieu de retourner dans sa famille. Lemay n’en revenait pas. « Wow, c’est extraordinaire, à Toronto pour ton hockey, wow! ». Misère. De la grosse radio du fin fond des régions ici à Montréal. (NDLR : Nous respectons énormément les régions mais seulement en région, pas dans une station de radio de Montréal).
D’ailleurs c’était très drôle d’entendre les Lemay et McGuire être tout énarvés ce dernier weekend par le combine qui s’est tenu à Montréal après Toronto. On nous expliquait le tout avec le ton condescendant du vulgarisateur qui s’adresse à des enfants de 12 ans.
Parlant d’enfant de 12 ans, la convalescence de Jean-Charles Lajoie fut de courte de durée. Il est de retour depuis une semaine plus en forme que jamais. C’est donc dire que la crédibilité, la retenue et l’exactitude verbale ont quitté les ondes AM depuis. Charles-André Marchand est donc confiné au dimanche en remplacement de Martin Lemay qui fait les 200 autres heures de la semaine. L’émission s’appelle « Revue de presse » et C-A l’a pris au mot en nous servant dimanche dernier une véritable revue de presse avec lecture de différents journaux et publications sur tous les sports, en français ET en anglais. Et vlan. C’est ça faire de la bonne radio. Nous suspectons finalement que Corus a certainement offert une émission à C-A qui a refusé question de maintenir sa crédibilité à flot pour le moyen et long terme. Ou bedon il est indépendant de fortune et s’en colisse. Parce que sinon, on ne voit vraiment pas pourquoi ce gars n’est pas permanent sur les ondes à la place des tâcherons à la Lemay, Grégoire, Langevin, Filosa et compagnie…
Pour en revenir à Jacques Martin comme nouveau coach du CH, nous avons déjà commenté la chose. Mais c’était franchement dégoulinant d’entendre les réactions sur les ondes de Corus. C’est Jean-Charles qui a eu l’honneur d’annoncer en grande pompe que le CH embauchait Martin. Évidemment il n’en fallait pas plus pour qu’il ébauche un scénario qui sans appel, annonçait que le CH était vendu, que la stabilité était revenu et qu’il ne fallait surtout pas mettre de côté Pierre Boivin dans le dossier dans le sens de tsé veut dire. Et tout ça sur un ton digne de la crise du verglas. Notons que c’est à peu près le seul moment depuis son retour où il n’a pas plogué son nouveau commanditaire l’Équipeur (NDLR : anciennement appelé la Ouerasse), c’est toujours ça de pris.
Michel Villeneuve a suivi avec une entrevue "exclusive" de Jacques Martin pour nous dévoiler que le succès au hockey part avec un bon gardien, une bonne défense, du travail et de la discipline. That’s what we call a revolution. Évidemment Villeneuve était pâmé devant tant de limpidité. Le party est vraiment fini à Montréal.
A suivi une intervention d’Yvon Pedneault au téléphone de chez lui. Visiblement, Pedneault a pris l’appel du fin fond de sa piscine creusée, une piscine vraiment pas prête pour l’été. La dernière fois qu’on a entendu autant d’écho, c’était sur le mush un jeudi soir au Café Campus en 1996. Rappelons qu’Yvon Pedneault est un ami proche de Martin et que ça giclait dans son intervention. Nous sommes à Montréal alors c’est business as usual.
Nous avons lâché Corus pour le restant de l’après-midi mais avons rattrapé Martin McGuire aux Amateurs de Sports en soirée. Ouf. C’est homme est excellent descripteur de match mais il est encore meilleur comme agent officiel de Canadien de Montréal. L’arrivée de Jacques Martin dans la bouche de McGuire est tout simplement E-S-T-R-A-D-I-N-A-I-R-E. En fait, toute l’organisation du CH est E-S-T-R-A-D-I-N-A-I-R-E. Gainey est estraordinaire, Martin avec 14 ans comme coach et plus de 20 si on compte ses années comme assistant est aussi estraordinaire. On l’a même entendu dire que Doug Jarvis est un bon entraîneur des défenseurs. Que les amateurs mettent trop d’emphase là-dessus. Qu’il peut très bien enseigner un bon jeu de transition aux défenseurs. Il faut dire que le jeu de transition fut une des forces des défenseurs l’an dernier. Misère. McGuire est ridiculement à la solde du CH dans toutes ses interventions. Qu’importe ce que les amateurs amènent comme doutes ou objections, McGuire a réponse à tout en avantageant toujours son employeur. Pitoyable.
Une dame a même appelé pour dire que Jacques Martin avait refusé un autographe à son petit-fils à Mont-Tremblant lorsqu’il était avec les Sénateurs. McGuire reste stoïque en disant que ce sont des choses qui arrivent. La dame raccroche et McGuire ajoute qu’il ne veut pas prendre pour Martin mais qu’en même temps, il n’était pas à Tremblant cette fois-là et ne peut donc pas se prononcer. Il nous demande de comprendre que parfois dans la vie des vedettes, leur chien peut les mordre pendant que la machine à café explose ce qui fait que quand lesdites vedettes sortent acheter leur journal, elles n’ont pas toujours envie de signer un autographe à un garçonnet de 8 ans. On est don’ d’accord avec McGuire (INSÉRER PRURIT ICI). Re-misère. Cet homme ne doit plus sortir d’une galerie de presse. Jamais.
La semaine dernière, la majorité des animateurs de Corus Hockey salivaient à l’idée de voir Patrick-e Roy devenir coach ET directeur-général du CH. Son inexpérience n’était pas un problème puisque c’est un guerrier gagnant (NDLR : On a presque fait du Loco Locass ici) et que le CH avait surtout besoin d’un coach flamboyant qui inculque aux joueurs la passion de l’excellence de la victoire en plus de la bonne manière de smasher des tivis sur un mur. Et maintenant que Jacques Martin arrive, un coach expérimenté qui n’a jamais rien gagné, ces mêmes animateurs affirment que c’est exactement ce que le CH a besoin. Un homme discret qui ne prendra pas trop de place dans les médias, ce qui lui laissera le temps d’installer un système.
La schizophrénie est de retour à Montréal. Freud, revient, ils sont devenus fous.