"De plus en plus de pays attribuent au changement climatique l'apparition d'au moins une maladie émergente ou ré-émergente, sévissant ou ayant sévi sur leur territoire. C'est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer et qui nous impose d'aider les services vétérinaires du monde entier à se doter de structures conformes aux normes internationales de bonne gouvernance pour y faire face" confirme Bernard Vallat, le directeur général de l'OIE.
126 pays membres de l'OIE, sur 174, ont participé à cette étude et trois maladies provoquent particulièrement l'inquiétude des autorités sanitaires. Il s'agit de la fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue), la fièvre de la Vallée du Rift, qui touche en majorité le bétail, et la fièvre du West Nile plus connue sous le nom de fièvre jaune. Près de 60 % de ces pays attribuent au changement climatique l'émergence ou la ré-émergence de ces maladies animales mais aussi le fait qu'elles s'étendent de plus en plus géographiquement.
Pour tenter d'endiguer ce phénomène, l'OIE appelle les différentes organisations telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ou l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), à collaborer pour mener de nouvelles actions "au niveau de la recherche, du renforcement des capacités nationales dans les systèmes sanitaires publics et privés".
Elle préconise également de mettre en oeuvre d'importants moyens de communication pour "prévenir ou réduire les effets du changement climatique sur la production animale et sur les maladies, y compris celles transmissibles à l'Homme".