A Bangkok, James Bond affronte le tueur a gages le plus efficace et le plus cruel, Scaramanga, l'homme au pistolet d'or.
Critique :
Ce qui fait la grande faiblesse de ce Bond, c'est son manque flagrant d'enjeux. Peu de gadgets, peu de scènes d'action ou de cascades spectaculaires, des James Bond girls peu charismatiques.
Le scénario est assez feignant et l'action reste dans une unique zone géographique : autour de Hong Kong.
En fait le sacrifice d'une intrigue d'espionnage valable est réalisé au profit d'un face à face pur et simple entre Bond et son ennemi : Scaramanga, l'homme au pistolet d'or. Un concept risqué mais qui vaut à lui seul le détour, puisque ce bad guy n'est autre que Christopher Lee, devenant ainsi l'un des méchants les plus mythiques de la saga, en compagnie de son acolyte nain joué par Hervé Villechaise.
A l'image d'On ne vit que deux fois, où Sean Connery se déguisait en samouraï, Moore se retrouve en milieu asiatique influencé par les combats d'arts martiaux et habillé en kimono, à une époque où Bruce Lee était à la mode. Étonnant de voir à quel point finalement la saga Bond a toujours cherché à pomper les modes des époques, puisqu'après le succès de Star Wars, Bond se retrouvait lui aussi dans l'espace dans Moonraker.
Avec des décors toujours agréables de carte postale, un duel d'anthologie et une séquence d'intro très intéressante, L'homme au pistolet d'or conserve assez d'atouts pour mériter un visionnage agréable, malgré la faiblesse du scénario et de la mise en scène.