C'est un peu le résumé du tsunami médiatique qui déferle sur nous depuis le dramatique accident de l'avion d'Air France en provenance du Brésil.
L'avions a disparu au dessus de l'océan Atlantique après avoir indiqué des turbulences, ce qui est assez prévisible dans cette zone du pot au noir. Depuis, des messages automatiques et techniques sont venus indiqués des pannes électriques répétées et silence radio. Comme les fonds marins sont très profonds, il est plus que probable qu'on ne retrouve rien ou presque de l'appareil.
Cela n'empêche nullement les radios, les journaux, la télévision de s'emparer avec une frénésie macabre de cette non-information. Au point qu'on interrompt la retransmission des matchs de Roland Garros pour nous dire... qu'on ne sait rien de plus que pas grand chose ! On a eu droit à la visite de Nicolas Sarkozy nous annonçant que tous les moyens seraient mis en oeuvre : on s'en doute ducon !
Depuis, concours de supputations entre journalistes qui meublent et experts qui n'osent se prononcer devant l'absence d'éléments probants à se mettre sous la dent.
Quand on en sait aussi peu, pourquoi prendre autant de temps d'antenne ?
La réponse est toute simple : le sujet est "croustillant", il attire le populo alors on leur en redonne jusqu'à plus soif. Over-dose d'émotion et de compassion fabriquée garantie. On a bien sûr ressorti le coup des passagers "miraculés" parce qu'ils n'ont pas pu prendre ce vol. Ca fait toujours quelque chose à raconter en jouant sur les trémolos, ce qui est bon sur la tranche des CSP ++ et la ménagère de moins de 50 ans.
Sous prétexte d'information, on nous sert la soupe de l'émotion vendeuse jusqu'à l'écoeurement. Vivement que le public se lasse que tout cela s'arrête. De toute façon, pour les 228 passagers, il est trop tard et c'est bien là le plus grave.
Dominik