Nicolas Sarkozy a souligné, lors de la présidence française de l’Union à l’automne 2008, que seuls les grands pays sont capables de prendre des initiatives engageant l’Union et qu’il serait plus efficace que l’Europe parle d’une seule voix sur la scène internationale. Aujourd’hui, la présidence du Conseil est assurée par rotation tous les six mois entre les 27 pays membres quelles que soient leur taille, la qualité de leurs dirigeants ou leur appétence pour les questions européennes. S’il est ratifié, le Traité de Lisbonne permettra l’élection par les pays-membres d’un président de l’Union pour deux ans et demi. On parle ainsi beaucoup de Tony Blair pour occuper le premier cette fonction.
Au-delà de l’affichage en termes de représentation extérieure que cela autoriserait, la question reste néanmoins posée de l’efficacité d’une telle mesure sur les décisions du Conseil. Celui-ci ressemble en effet beaucoup plus à une assemblée délibérative qu’à un gouvernement exécutif. Et ce quel que soit son président dont le rôle est essentiellement d’en conduire les débats, et non de décider, seul, en dernier ressort.
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Chronique publiée dans le quotidien Nice Matin le 2 juin 2009.
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