Inconditionnelle d’Almodovar, j’attendais son dernier film, Les Etreintes brisées, avec impatience mais aussi inquiétude. J’avais en effet été très déçue par Volver, l’avant dernier long-métrage du réalisateur espagnol. De plus, Penélope Cruz n’est pas mon actrice fétiche, contrairement au metteur en scène.
Note :
Harry Caine, ancien réalisateur, a perdu la vue il y a quatorze ans. Il vit grâce aux scénarios qu’il écrit et à l'aide de son ancienne et fidèle directrice de production, Judit García, et du fils de celle-ci, Diego. Non sans ironie, il a développé tous ses autres sens pour jouir de la vie. Jusqu’au jour où un homme, surnommé Ray X, le contacte pour réaliser un film, sur un père dur, violent et homophobe, qui n’a jamais aimé et reconnu son fils. Les souvenirs ressurgissent alors.
Les Etreintes brisées m’ont beaucoup plu, même si le film ne m’a pas bouleversée et transportée à l’image de Tout sur ma mère, Talons aiguilles, Parle avec elle ou La Mauvaise éducation.
Peut-être en raison du rythme plus lent ou de la révélation finale, moins bouleversante et un peu plus prévisible que celle des autres films ? Mais de manière générale, la magie a une fois de plus opéré : cette façon de jouer avec les couleurs, cette photographie sublime, ces histoires de famille et de couple terriblement réalistes et dramatiques mais aussi humoristiques, ces héros au charisme débordant (Penélope Cruz y est terriblement sensuelle) et cette mise en scène puissante (nombreux et longs panoramas, plans originaux comme cette magnifique larme qui tombe sur une tomate) m’ont captivée. Un bon film, donc, mais pas le meilleur de Pedro Almodovar.