La loi dite Loi Bachelot sur l’hôpital a beaucoup fait parler d’elle. Les socialistes ont dénoncé à l’occasion de son examen la privatisation du service public. La droite (ou du moins une partie d’elle, des députés UMP courageux ont voulu aller contre) a crié à la déformation, à l’exagération, voici une petite histoire qui démontre les dangers de la loi.
L’histoire se déroule en Isère, à Bourgoin-Jaillieu. La-bàs, l’hôpital public accueille 35 000 personnes par an et il est à l’équilibre financier. Devant la croissance démographique du bassin local, l’Etat décide de regrouper 3 centres, l’hôpital public, une clinique privée et un centre psychiatrique en un Médipôle. L’Etat prévoit alors de mutualiser certains équipements.
Parmi ceux-là, un plateau d’imagerie unique, appelé Centre d’imagerie du Nord Isère, devait regrouper praticiens du public et du privé dans un groupement de coopération sanitaire (GCS) en mutualisant les personnels médicaux et non médicaux autour de deux scanners.
Mais la clinique privée n’est pas partageuse et a demandé l’implantation du scanner chez elle, rien que pour elle.
Acte I : L’Agence régionale d’hospitalisation donne un avis négatif. Acte II : La clinique saisit la commission nationale d’organisation sanitaire et sociale qui depuis croule sous le lobbying pressant de deux députés UMP du cru.
Depuis, sous la pression de l’Elysée, le ministère de la Santé s’apprête à autoriser (contre l’avis de l’Agence régionale d’hospitalisation) l’implantation d’un scanner dans la clinique privée… au détriment de l’hôpital public et au mépris de tout esprit de collaboration et de mutualisation.
Du coup, au lieu d’avoir un seul et même scanner qui fonctionnera tout le temps, les médecins dénoncent l’implantation stupide de deux scanners qui ne seront pas tout le temps opérationnels, faute de personnels.
Une décision ministérielle qui illustre donc bien la volonté de Bachelot et de la Droite de multiplier les cadeaux au privé au détriment du secteur public.
Le 7 juin, pour stopper la vague libérale orchestrée en France (UMP) et en Europe (UMP-PPE) par Sarkozy et Baroso, il faut voter Socialiste.