La cour fédérale de Manhattan qui tranchera pourrait alors faire arrêter la publication de ce livre, mais également obtenir pour Salinger des dommages-intérêts. En outre, le procès ferait jurisprudence, en accordant à un auteur l'utilisation réservée de son personnage. Car Salinger n'a jamais permis que l'on touche à son livre, pour quelque adaptation que ce soit.
L'ouvrage qui devrait - ou pas, finalement - paraître cet été en Grande-Bretagne et pour l'automne aux États-Unis est considéré comme « une arnaque pure et simple » par les hommes de loi du romancier. « La suite n'est pas une parodie et ne fait aucun commentaire critique sur l'original », ajoute la plainte, évinçant toute tentative de contre.
On se souviendra qu'en 1982, Salinger avait poursuivi un journaliste qui avait vendu une interview fictive de l'auteur, et parvint à contraindre son auteur de ne pas la faire paraître. De même, en 87, il fit interdire une biographie non autorisée, écrite par Ian Hamilton, et qui évoquait des lettres inédites de l'auteur.
Décidément, cette journée commence comme un lundi...