Magazine Cinéma
mardi 02 juin 2009
C'est une des films manifeste de la Nouvelle Vague. Ce m'a amené à me reposer la sempiternelle question "Est-ce que j'aime vraiment la Nouvelle Vague ?". Cela dépend ! J'adore "Pierrot le fou", "A bout de souffle", "Jules et Jim", "Le Mépris", je trouve assez inintéressant "Les 400 coups" (un de mes amis m'a dit que c'est parce que j'ai tué l'enfant qui était en moi, je ne sais pas trop...). J'aime la Nouvelle Vague lorsqu'elle sort des studios, lorsqu'elle tente de nouvelles choses avec la caméra, la lumière, l'histoire. Je l'aime moins lorsqu'elle se rapproche trop du cinéma réaliste, lorsqu'elle utilise la post-synchronisation (cela m'a énervé ce son ! Lorsque Brialy mange son sandwich, on a l'impression qu'il récite son texte sans avoir la bouche pleine. Je ne suis plus cohérent avec moi-même vous allez me dire puisque c'est ici que le cinéaste s'éloigne du réalisme mais j'avoue que c'est trop dérangeant à mon goût).
L'histoire de faux complot est assez tordue et ne m'a vraiment pas du tout captivé. En fait, je m'en fiche complètement. Alors qu'est-ce qui m'a plu ? Les dessins de Philip m'ont fait penser aux oeuvres exposées dans le Musée de l'art brut à Lausanne (musée exposant les oeuvres réalisées par de handicapés mentaux), j'ai aimé la scène dans la chambre du mannequin ou l'image est entrecoupée de plans rapides des photos du mannequin, le fait de voir Gobard er Chabrol jouer des petits rôles et la fin, très soixante-huitarde qui dénonce le pouvoir de l'argent, de la police...
PS : dans le même DVD, il y a le court-métrage "Le coup du berger", film fondateur de la Nouvelle Vague. Là, j'ai adoré même si l'histoire est assez classique (je l'ai vue dans un autre film, je ne sais plus lequel et ne sais pas non plus s'il a été tourné avant ou après) mais elle est magnifiquement réalisée.