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"Air France Vol AF447 is Lost". Nicolas, tais-toi !

Publié le 02 juin 2009 par Juan
Alors que l'on apprenait que le vol AF447, Rio-Paris, avait disparu à quelques 500 kilomètres des côtes brésiliennes, l'Elysée publiait le communiqué suivant :
"Informé ce matin de la perte de contact avec un airbus A 330 d’Air France qui effectuait la liaison Rio de Janeiro – Paris Charles de gaulle, le Président de la République a exprimé sa très vive inquiétude.
Il a immédiatement demandé à MM. Jean Louis BORLOO, Ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, et Dominique BUSSEREAU, secrétaire d’État chargé des Transports de se rendre à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle pour suivre au plus près l’évolution de la situation. Il a également demandé au Gouvernement et aux administrations concernées de tout mettre en œuvre pour retrouver la trace de l’avion et faire au plus vite la lumière sur les circonstances de sa disparition."
Ce communiqué était indécent. On n'attend pas du chef de l'Etat qu'il donne des consignes de recherche à ses ministres et aux autorités compétentes. On se doute bien que chacun est déjà largement mobilisé. Voici donc juste une récupération épileptique, un manque de sang froid ou de stature. Le monarque avait besoin d'exprimer qu'il était sur le coup quand tout le monde se fiche de ses états d'âmes.
Un peu plus tard dans la journée, Nicolas Sarkozy s'est rattrappé. En allant à Roissy, il a fait preuve de la compassion et de la lucidité nécessaires auprès des familles de victimes : «les perspectives de retrouver des survivants (étaient) très faibles». «Nous n'avons aucun élément précis sur ce qui s'est passé». "C'est un accident tragique. Les chances de retrouver des survivants sont très faibles". "A la minute où je vous parle, nous avons envoyé des bateaux sur la zone, des avions aussi. Nos amis espagnols nous aident, les Brésiliens nous aident beaucoup aussi". Il n'a pas empêché son ministre des Transports Jean-Louis Borloo de déclarer précipitamment que "le plus vraisemblable est que l'avion a été foudroyé".
Les médias s'étaient précipités sur les proches des victimes, à l'aéroport de Roissy. Il fallait montrer la douleur de chacun. Fallait-il vraiment ?
Charognards ou témoins ?

Crédits photo : AFP

Disparition de l'Airbus Rio-Paris
par LePostfr

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