Le chef du gouvernement canadien Stephen Harper semble être un bon exemple d’un dirigeant démocratique proche et fidèle à la communauté juive de son pays. Et c’est sans doute grâce à ces relations privilégiées qu’il a été invité hier, à prendre la parole lors de la soirée annuelle du “Spirit of Hope” organisée à Toronto par les Amis du Centre Simon Wiesenthal.
Après avoir été accueilli chaleureusement par l’assistance, il a reçu des mains du président des Amis du centre, Avi Benlolo, le Prix du leadership international Simon Wiesenthal. Ce dernier a d’ailleurs salué l’action de Stephen Harper contre la haine des Juifs et ses positions courageuses en faveur d’Israël.
Dans le discours qu’il a ensuite prononcé, Harper s’est dit “particulièrement touché” par cette distinction et a rappelé que Simon Wiesenthal avait défendu les principes de liberté, de justice et des droits de la personne”. Il a ajouté qu’il s’inspirait de l’exemple qu’il avait donné pour œuvrer en vue d’écarter les dangers de l’antisémitisme et de la haine.
Il a par ailleurs indiqué qu’il comptait mettre prochainement au point un nouveau dispositif pour aider les victimes d’actes de terrorisme ou d’antisémitisme. Exprimant ensuite sa solidarité avec l’Etat juif, Harper a déclaré: “Nous continuerons à nous tenir aux côtés d’Israël". Et d’ajouter: “Le gouvernement canadien ne renoncera pas à cette action même s’il doit perdre pour cela un peu de sa popularité”. Il faisait ici allusion aux critiques acerbes qui lui étaient adressées par des groupes islamiques du pays.
Le Premier ministre canadien a également rappelé que son pays avait été le premier à se retirer de la conférence de Durban II, organisée à Genève, que Harper avait qualifiée de “conférence de la haine”.
Et puis, il a précisé que son gouvernement avait également été le premier à suspendre ses relations avec le gouvernement radical lorsque le Hamas était venu au pouvoir et a vivement condamné l’attitude de l’Iran, du Hamas et du Hezbollah. Sur le plan interne, il a indiqué qu’il avait donné l’ordre aux forces de sécurité canadiennes de renforcer la surveillance autour des institutions juives et des synagogues du pays.
Le 30 avril dernier des politiciens fédéraux se sont portés à la défense d'Israël au cours d'une
marche organisée à Montréal, pour souligner le 61e anniversaire de l’indépendance de l'Etat hébreu. Israël a été prise à partie, quelques jours auparavant, lorsque le président iranien
Mahmoud Ahmadinejad lui a accolé le titre de «régime le plus cruel et le plus raciste» lors d'une conférence sur le racisme organisée par les Nations unies, à Genève. Le ministre canadien du
Commerce international, Stockwell Day, a été applaudi par les quelques milliers de manifestants lorsqu'il a fait valoir à la foule que le Canada avait boycotté la conférence. Le député libéral
Marc Garneau a affirmé, pour sa part, que son parti continuerait à s'opposer à tout traitement discriminatoire à l'endroit de l’Etat d'Israël. D'autres entre ont promis de toujours soutenir
Israël dans sa lutte contre le terrorisme "avoisinant"... Une belle preuve publique de l'attachement des canadiens à la justice et au droit international .
Ftouh Souhail