Ce lundi matin, sur France Inter, Xavier Bertrand était l'invité d'Eric Delvaux. Entouré de Thomas Legrand et de Bernard Guetta, on peut dire que le Secrétaire général de l'UMP a été bien bousculé, que se soit par les journalistes ou par les auditeurs.
Eric Delvaux commence son interview en rappelant par deux fois que l'UMP est en baisse dans les sondages, ce qui permet de mettre en condition son invité.
Question, toujours d'Eric Delvaux :
"Ce que l'on vous reproche parfois, enfin, ce que l'on reproche à Nicolas Sarkozy, particulièrement, c'est de faire un peu de la politique à l'émotion [...] Cette surenchère sécuritaire, vous la reconnaissez?"
En guise de réponse, Xavier Bertrand utilisera exactement le même argumentaire qu'il a développé la veille sur le plateau de Dimanche + :
"[...]On aurait pu nous dire, c'est parce que, six mois après, il y a les élections régionales [...] moi j'ai des enfants, et si il y a bien un endroit où je veux qu'ils soient en sécurité, c'est bien dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées."
Un peu plus tard, lors des questions aux auditeurs (deuxième vidéo), "Jacques de Seine et Marne" déclare :
"J'ai toujours voté RPR ou UMP [...] Mais cette fois-ci, je n'irai pas voter, parceque je considère que le parlement européen n'est pas une maison de retraite pour ministre défaillant"
Allusion à peine voilée à la présence sur la liste UMP en Ile de France de Rachida Dati.
On notera aussi la réflexion de Xavier Bertrand aux journalistes : "C'est vous qui avez à faire les commentaires ou les spéculations" ou le petit jeu de ping-pong entre les commentateurs de la radio et l'invité politique, lorsqu'ils s'appellent les uns les autres "Bernard de Paris" pour Bernard Guetta, "Xavier de Saint-Quentin".